Grâce à sa persévérance, le Groupe de travail obésité de la SSP a réussi à poser un nouveau jalon sur le chemin de l’amélioration, nécessaire et urgente, du traitement des enfants et adolescents obèses en Suisse. Après le consensus concernant le traitement ambulatoire multiprofessionnel de groupe, élément décisif pour obtenir enfin le financement pour au moins une forme de traitement de l’obésité de l’enfant et de l’adolesecnt, le tour est maintenant au traitement en milieu hospitalier pour les cas graves où les autres traitement s’avèrent inefficaces. Le groupe de travail a préparé un document, soigneusement documenté et scientifiquement irréfutable, qui devra servir de base à un futur financement du traitement en milieu hospitalier. Ce document est publié dans ce numéro de Paediatrica. Le succès de la soumission auprès de l’OFSP dépendra pourtant du consensus au sein de la SSP. Tous les pédiatres intéressés sont donc invités à étudier ce texte et à adresser aux auteurs les éventuels commentaires, objections ou amélorations dans le délai d’un mois.
6
Vol. 22 No. 4 2011 R e c o m m a n d a t i o n s
L’obésité est une maladie chronique 3) où
l’on constate, déjà durant l’enfance et en
Suisse aussi, des séquelles morpholo –
giques
4)–6) , orthopédiques 7), 8) ainsi que des
maladies hépatiques 9), cardiovasculaires 5)
et métaboliques. Ces troubles somatiques
peuvent avoir des conséquences invali –
dantes déjà pendant l’enfance
11). L’accen –
tuation de l’obésité et un âge plus avancé
rendent le traitement plus difficile
11)–13) .
Les programmes de traitement multiprofes –
sionel de l’obésité s’adressent à des
groupes d’âge et à des degrés d’obésité
précis. L’offre actuelle de traitements pour
enfants et adolescents n’est pas adaptée
aux formes sévères et doit donc être élargie
à tous les degrés d’obésité. Les pro –
grammes de traitement de l’obésité en
milieu hospitalier pour enfants et adoles –
Introduction
Les r e c omman datio ns p o ur l es pr o-
gr ammes de tr aitement de l ’obésité en
milieu hospitalier représentent un com –
plément au x recommandations pour le
tr aitement de l ’obésité de l ’enfant et de
l ’a d o l e s c e n t d éj à p u b l i é e s
1) , 2) . El l e s
contiennent les points principau x sui –
vants:
Traitement multiprofessionel en milieu
hospitalier de l’obésité sévère de l’enfant
et de l’adolescent: consensus de la
Société suisse de pédiatrie
Dagmar l’Allemand-Jander, St Gall, Bruno Knöpfli, Zurich et DavosAvec la collaboration de: Nathalie Farpour- Lambert, Genève; Bettina Isenschmid, Zofinge; Josef Laimbacher,
St Gall; Christoph Rutishauser, Zurich; Robert Sempach, Zurich; Michael Steigert, Coire
Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux- de – Fonds
Résumé
Ces recommandations basent sur le consensus élaboré par un groupe de travail national,
à la demande de la Société Suisse de Pédiatrie.
• L’obésité est reconnue en tant que maladie par l’Office fédéral de la santé publique et
par santésuisse. L’obésité avec comorbidité et l’obésité extrème (percentile IMC > 99.5)
chez l’enfant et l’adolescent sont des maladies sévères.
• Les traitements de l’obésité ayant un effet durable basent sur une approche multipro –
fessionelle, centrée sur l’alimentation, l’activité physique et la modification du com –
portement ainsi que sur le traitement d’éventuelles comorbidités psychiatriques ou
psychosociales.
• Les programmes de traitement en milieu hospitalier ont pour but une réduction subs –
tantielle de la masse graisseuse et la diminution de comorbidités somatiques et psy –
chosociales.
• La pyramide de traitements de la Société suisse de pédiatrie reflète l’importance des
différents modes d’intervention, ambulatoire ou en milieu hospitalier et en fonction de
la situation. Les programmes de traitement en milieu hospitalier sont indiqués lorsqu’un
traitement ambulatoire n’est pas assez efficace ou impossible du point de vue médical.
• Les indications pour le traitement en milieu hospitalier sont définies. Elles concernent
en principe les enfants et adolescents souffrant d’une obésité extrème et d’une co –
morbidité.
• Le traitement de l’obésité en milieu hospitalier pour enfants et adolescents base sur
les recommandations du Groupe de travail obésité de l’enfant et adolescent, incluant
des représentants de la Société suisse de pédiatrie (SSP) et de l’Association suisse
«obésité de l’enfant et de l’adolescent» (akj), et doit avoir lieu dans un centre certifié.
La durée du traitement en milieu hospitalier, multiprofessionel et sous direction médi –
cale, est en général de 6–8 semaines et peut se faire près du lieu de domicile ou non.
• Le suivi après hospitalisation doit être organisé préalablement à proximité du lieu de
domicile.
• Les troubles alimentaires complexes (ICD -10 F50.2/3/4/9) s’accompagnant d’une
obésité sont des entités pathologiques indépendantes et demandent une prise en
charge spécifique dans des institutions psychosomatiques/psychothérapeutiques.
Elles ne seront pas discutées dans ce papier de consensus.
Consultation à pro –
pos du consensus
concernant le traite –
ment hospitalier de
l’obésité
Christian Kind, président de la SSP, St Gall
Chers membres de la SSP
Grâce à sa persévérance, le Groupe de
travail obésité de la SSP a réussi à poser
un nouveau jalon sur le chemin de l’amé –
lioration, nécessaire et urgente, du trai –
tement des enfants et adolescents
obèses en Suisse. Après le consensus
concernant le traitement ambulatoire
multiprofessionnel de groupe, élément
décisif pour obtenir enfin le financement
pour au moins une forme de traitement
de l’obésité de l’enfant et de l’adole –
secnt, le tour est maintenant au traite –
ment en milieu hospitalier pour les cas
graves où les autres traitement s’avè –
rent inefficaces. Le groupe de travail a
préparé un document, soigneusement
documenté et scientifiquement irréfu –
table, qui devra servir de base à un futur
financement du traitement en milieu
hospitalier. Ce document est publié
dans ce numéro de Paediatrica. Le suc –
cès de la soumission auprès de l’OFSP
dépendra pourtant du consensus au
sein de la SSP. Tous les pédiatres inté –
ressés sont donc invités à étudier ce
texte et à adresser aux auteurs les éven –
tuels commentaires, objections ou amé –
lorations dans le délai d’un mois.
• Particularités de l’obésité de l’enfant
• Consensus concernant la définition de
l’obésité de l’enfant et de l’adolescent
• Diagnostic des maladies à l’origine et
conséquentes à l’obésité
• Diagnostics psychologique, psychosocial
et comportemental
• Nécessité d’une approche thérapeutique
multiprofessionelle ainsi que d’un suivi à
long terme.
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Vol. 22 No. 4 2011 R e c o m m a n d a t i o n s
cents couvrent les lacunes actuelles. Ils
basent sur les recommandations du Groupe
de travail «obésité de l’enfant et adoles-
cent», incluant des représentants de la
Société Suisse de Pédiatrie (SSP) et de
l’Association suisse «obésité de l’enfant et
de l’adolescent» (akj).
Le traitement de l’obésité doit se faire,
comme pour toute autre maladie chro –
nique, autant que possible de manière
ambulatoire. Parmi les options thérapeu –
tiques, le traitement de l’obésité en milieu
hospitalier n’est à envisager qu’en cas
d’obésité sévère ou d’obésité associée à
d’autres pathologies, et dans les situations
suivantes:
• Impossibilité de suivre un programme
ambulatoire à cause d’un degré invali –
dant de la maladie et/ou de comorbidités
• Urgence (p. ex. indication à une réduction
de poids préopératoire avant une inter-
vention impérative)
• Effet insuffisant d’un programme de trai –
tement de l’obésité ambulatoire certifié.
L’avantage du traitement de l’obésité, effec –
tué dans une institution spécialisée, réside
dans le contrôle extérieur continu de l’offre
alimentaire et en activités, donc de l’ali –
mentation, du comportement alimentaire
et de l’activité physique. Dans cet environ –
nement optimisé il est possible d’apprendre
et d’exercer un nouveau comportement
14)
et d’obtenir une amélioration significative
des paramètres somatiques. Le traitement
en milieu hospitalier peut s’avérer utile afin
d’optimiser les conditions avant l’interven –
tion dans les rares situations où une inter-
vention bariatrique est envisagée dejà chez
l’adolescent.
L’obésité extrème et l’obésité avec comor-
bités peuvent amener, sans traitement à
temps, à des interventions bariatriques et
aux traitements consécutifs à l’âge adulte.
Les interventions bariatriques et leurs trai –
tements consécutifs s’accompagnent
néanmoins de troubles de la santé à long
terme et de coûts élevés. Le traitement de
l’obésité de l’enfant et de l’adolescent en –
trepris à temps est donc important du point
de vue socioéconomique autant que pour
la santé individuelle. L’indication au traite –
ment standardisé en milieu hospitalier doit
être considérée dans le contexte d’un plan
thérapeutique à long terme, comprenant un
suivi ambulatoire rigoureux.
Tableau 1:
Programme de traitement de l’obésité en milieu hospitalier – évaluation à l’admission, à la sortie et lors du suivi. SDS = Standard Deviation Score. La différence de 0.2 SDS
correspond environ à une réduction de 5% du poids initial
Phase hospitalière Suivi ambulatoire
AdmissionIMC PoidsSuiviIMCIMC-SDSPoids
Etude
Année
Lit. Clinique L ieu Pays
Sujets
AgeDurée Début Sortie Différences DébutSortieDifférences
Après
Hosp.
SuiviDifférences SuiviDifferences
No
Nombre
AnnéesMois kg/m
2
kg/m
2
kg/m
2/mois
SDSkg kgkg
kg/mois
Mois kg/m
2
kg/m
2SDSkg kg
kg/mois
Adam 2008[17]DAK HamburgD60412.5 1.5 30.2 28.1 -2.1-1.4- 0.30 10.528.4-1.8- 0.36
Adam Contrôles 2009
[18]DAK HamburgD162
75 12.5
11.9 1.5
4.5
6.0-2.2
0.3- 0.36
0.04 – 4.1
3.7- 0.90
0.82
Braet 2004[20]Uni.G. GhentB11012.7 10.0 32.2 23.6 -8.6- 0.9 84.163.5-20.6-2.0614.0 27.3- 4.9 76.7-7.4- 0.53
Braet 2006[22]Uni.G. GhentB12212.7 10.0 32.8 24.1 -8.7- 0.9 84.562.2-22.3-2.2326.0 29.7-3.1 84.50.00.00
Dao 2004[23]GHPS ParisF5513.9 7.2 38.4 27.2 -11.2-1.6 98.974.9-24.0-3.33
Deforche 2003[24]Uni.G. GhentB2015.4 7.6 34.8 26.3 -8.5-1.1 98.075.0-23.0-3.03
Drouve 1994[25]AKD DavosCH3211.5 1.3 28.0 24.9 -3.1-2.4 62.556.4- 6.1- 4.7419.5 26.5-1.5 65.32.80.14
Egmond-Fröhlich 2006[36]Multizenter D52113.3 1.5 – 0.32 12.0- 0.20
Gately 2000[31]C.P. Massa.USA10213.6 2.0 32.7 28.3 – 4.4-2.2 83.572.3-11.2-5.6010.7 30.1-2.6 82.2-1.3- 0.12
Gately 2005[27]L.M.Uni. LeedsUK18513.9 1.0 33.5 31.2 -2.3-2.4 89.683.6- 6.0- 6.21
Knöpfli 2008[26]AKD DavosCH13013.8 2.0 33.4 28.6 – 4.8-2.4 89.476.4-13.0- 6.50
Knöpfli 2011[19]AKD DavosCH10014.0 2.0 34.3 28.8 -5.5-2.8 92.378.5-13.8- 6.9112.0 29.0-5.3 82.7-9.6- 0.80
Reinehr Contrôles 2006
[28]Obeldicks DattelnD119
65 13.0
13.0 1.5
28,9 25.8 -3.1-2.1- 0.43
12.029.91.80.10
Reploh 2007[32]MOPS GaissachD9612.0 1.5 29.7 26.5 -3.2-2.1- 0.46 25.029.7 – 0.30
Stachow 2004[35]K.Reha SyltD64213.5 1.5 27.8 26.5 -1.3- 0.9 73.570.1-3.4-2.2743.0 28.1 – 0.3083.2
Wabitsch 1994[29]K.Reha MurnauD11615.2 1.5 31.3 28.1 -3.2-2.1 86.778.2-8.5-5.67
Walker Contrôles 2003
[30]L.M.Uni. LeedsUK57
38 13.1
14.3 1.0
1.0 32.6
20.3 30.5
20.7 -2.1
0.4-2.1
0.4- 0.28
0.11 88.4
55.8 82.9
56.9-5.5
1.1-5.50
1.10
Sujets Somme
Moyenne 3173
187
13.3 3.2 32.3 27.2 – 4.8-1.8-0.36 85.9 72.8-13.1- 4.517.7 28.6-3.1-0.3079.1 -3.3-0.4
Contrôles Somme
Moyenne 178
59 13.1 1.0 20.3 20.7 0.40.40.11 55.8 56.91.11.19.0 29.91.00.07 3.70.8
8
Vol. 22 No. 4 2011 R e c o m m a n d a t i o n s
En Suisse les traitements multiprofessio-
nels en milieu hospitalier pour enfants et
adolescents obèses n’ont jusqu’ici été
évalués qu’à la Alpine Kinderklinik Davos,
les résultats étant néanmoins compa –
rables à ceux obtenus au niveau interna –
tional (tabl.1)
19), 26) . Les programmes de
traitement en milieu hospitalier sont des –
tinés aux enfants plus âgés et aux adoles –
cents; à un âge moyen de 13.5 ans, lors de
l’admission l’IMC était, en moyenne, de
32.3 kg/m
2, ce qui correspond à une obé –
sité morbide resp. degré IV chez l’adulte
(tap.1) . La diminution de l’IMC et de la
masse graisseuse relative à la sor tie, ob –
tenue par le programme hospitalier suisse,
se situe largement au dessus des résultats
obtenus par les programmes ambula –
toires
26) et encore après une année on
constate une amélioration clinique signifi –
cative de l’IMC et de la composition cor –
porelle (tabl.1)
19). Cela a été confirmé par
des études internationales, comme l’en –
quête APV http://w w w.a-p -v.de (fig.1)
12) et
l’étude allemande BzGA 13).
Le résultat le plus marquant des pro –
grammes courts en milieu hospitalier est
l’augmentation nette et cliniquement signi –
ficative de la forme physique: la consomma –
tion maximale d’oxygène sous effort se si –
tuait, avant le traitement, dans les limites de
l’invalidité (25.5 ml/min*kg = 52%
26) à
54.3% 19) de la norme) et a augmenté, sous
traitement, mensuellement de 3 ml/min*kg,
au point d’obtenir une résistance physique
approximativement normale 70–71.8% des
références normales
19), 26) . Cet effet curatif
sur la résistance physique est une condition
nécessaire à une activité physique régulière
et permet à l’adolescent, déconditionné par
l’obésité extrême avant la participation aux
programmes sportifs, en vue de la stabilisa –
tion de ses performances physiques (69.1%
de la norme
19) et une réintégration sociale.
L’effet est positif également sur la scolarité
et la formation professionnelle
39)–43) .
Les enquêtes suisses et internatio –
nales
18)–20), 22), 26), 27) constatent par ailleurs
une amélioration significative de la qualité
de vie, respectivement de l’estime de soi,
soit de 56 à 67% de la norme, respective –
ment de 2.4 à 2.7 points ou 23.6 à 41.3% de
la norme, ce qui souligne l’effet positif des
programmes de traitement en milieu hospi –
talier aussi sur les prémisses psychiques
nécessaires à un succès thérapeutique du –
rable
19), 26) .
1. Preuve de l’efficacité et de la
sécurité du traitement multipro –
fessionel en milieu hospitalier de
l’obésité de l’enfant et de l’ado –
lescent
Des méta-analyses actuelles prouvent la
nécessité et l’indication de programmes de
traitement pour enfants et adolescents en
surpoids et obèses
15), 16) . Les programmes
de traitement de l’obésité en milieu hospi –
talier sont proposés surtout en Europe et
sont peu pris en compte dans les méta-
analyses. Notre revue des spécificités, de
l’efficacité et de l’importance des pro –
grammes de traitement de l’obésité de
l’enfant et de l’adolescent en milieu hospi –
talier se base donc sur la littérature dispo –
nible.
Tous les programmes de traitement en mi –
lieu hospitalier (tabl.1) ont été effectués par
une équipe multiprofessionelle ayant une
formation pédiatrique. Ils consistent en une
instruction intensive de l’activité physique,
de l’alimentation et du comportement, afin
de modifier durablement les habitudes.
Les programmes peuvent être de longue
durée (plus de 2–10 mois) ou de courte
durée (jusqu’à 2 mois). Ces programmes en
milieu hospitalier de courte durée visent à
créer de meilleures conditions physiques et
psychiques de départ avant le traitement
ambulatoire. La plupart des expériences
avec des programmes à visée comporte –
mentale reposent sur une durée d’hospita –
lisation de 6 à 8 semaines
14): cette durée
apparaît adéquate pour obtenir un effet
thérapeutique à long terme et donc aussi
du point de vue coût/efficacité. Dans les
pays voisins, p. ex. en Allemagne, les coûts
de ce type de traitement en milieu hospita –
lier, comprenant des contrôles qualité, sont
pris en charge par les assureurs ( http://
www.a-g-a.de/kosten.pdf )
17), 18) .
La perte de poids en milieu hospitalier est
plus rapide que celle obtenue par les pro –
grammes ambulatoires; la motivation peut
en être stimulée
14), 19), 20) . L’approche cogni –
tive, axée sur le comportement de l’enfant,
en milieu hospitalier, permet de réduire à
long terme le poids et les conséquences
somatiques et psychiques de l’obésité et
améliore ainsi la qualité de vie
21). Les traite –
ments en milieu hospitalier et les séjours
dits de «camps» montrent (tabl. 1) une ré-duction significative du poids et une amé
–
lioration du profil lipidique, de la forme
physique et de l’état psychique (p. ex. es-
time de soi)
17)–30) .
Certaines études
27), 30), 31) (tabl.1) montrent
qu’un entraînement intensif durant les va –
cances scolaires et une approche multipro –
fessionelle, même en l’absence des pa –
rents et sans psychothérapie, permettent
d’obtenir un succès thérapeutique durable.
A l’hôpital des comportements «sains» ont
été exercés, en simulant le quotidien fami –
lial, afin de les intégrer durablement et de
pouvoir ensuite les appliquer à domicile
aussi après la fin de l’inter vention hospita –
lière. La combinaison du traitement en
milieu hospitalier avec un suivi thérapeu –
tique multiprofessionel structuré
19), 20), 22), 32)–
34)
est une condition indispensable pour
obtenir un effet thérapeutique durable, le
plus souvent à long terme (6 mois jusqu’à
4–6 ans)
20), 22), 31) . L’effet à long terme dé –
pend essentiellement du type de suivi
ambulatoire après le traitement hospita –
lier
35). Un suivi ambulatoire limité aux en –
tretiens thérapeutiques mensuels chez le
médecin traitant, formé au moyen d’un
manuel, n’a pas permis d’améliorer l’effica –
cité à long terme du traitement à l’hôpi –
tal
36); sans suivi ambulatoire professionnel,
une partie du bénéfice thérapeutique sera
donc perdu à long terme
36). Le maintien
après l’hospitalisation de contacts régu –
liers avec l’équipe hospitalière, connue du
patient, permet d’entretenir l’effet théra –
peutique
25). La combinaison d’un traite –
ment en milieu hospitalier de 6 semaines
avec un suivi ambulatoire de 10.5 mois
17), 18)
a débouché chez 85.8% des participants
sur une diminution du SDS de l’IMC
17), 18) ; de
plus un très bon effet thérapeutique (dimi –
nution du SDS de l’IMC > – 0.2, correspon –
dant à une diminution d’environ 5% du
poids initial chez l’adulte) a été constaté
chez 66.5% après 6 mois et chez 44.1%
après une année (tabl.1)
17), 18) . Cette étude
montre aussi qu’il faut porter une attention
toute particulière à l’instruction pratique,
concernant l’achat et l’offre d’aliments,
des parents ou d’autres personnes s’occu –
pant de l’enfant. Le traitement hospitalier
doit donc être suivi d’une prise en charge
ambulatoire, il doit en fait s’intégrer dans
celui- ci
37), 38) , afin que les dif ficultés quoti –
diennes et les rechutes puissent, par l’in –
tégration de la famille, mieux être appré –
hendées et corrigées
14).
9
Vol. 22 No. 4 2011 R e c o m m a n d a t i o n s
comorbidité persistante, selon la liste
sous alinéa b.
Les troubles alimentaires complexes (ICD –
10 F50.2/2/4/9) s’accompagnant d’une
obésité sont des entités pathologiques in –
dépendantes et demandent une prise en
La résistance à l’effort et l’estime de soi ont
pu être maintenus au meilleur niveau aussi
à long terme, 6–26 mois après avoir quitté
l’hôpital (qualité de vie 73%, estime de soi
51%, soit 2.7 points)
19).
2. Indications au traitement
multiprofessionel en milieu
hospitalier de l’obésité de
l’enfant et de l’adolescent
Le traitement multiprofessionel en milieu
hospitalier de l’obésité est à considérer
dans le contexte des autres mesures théra
–
peutiques pour les enfants et adolescents
obèses (fig.2)
1), 2) . Forme intensive du traite –
ment multiprofessionel, le traitement mul –
tiprofessionel en milieu hospitalier est ap –
pliqué à un choix restrictif d’enfants et
adolescents, lorsque au moins d’une des
conditions suivantes est remplie:
a) Obésité extrème (IMC > percentile
99.5)
1) et la présence d’au moins une
des maladies suivantes, dont le pronos –
tic est aggravé par le surpoids ou qui
est une conséquence de l’obésité: hy –
pertension artérielle, diabète de type 2,
diminution de la tolérance au glucose,
troubles endocriniens, syndrome des
ovaires polykystiques, affections ortho –
pédiques, stéatose hépatique non alco –
olique, maladies respiratoires, gloméru –
lopathie ou
b) Obésité (IMC > percentile 97)
1) et trai –
tement multiprofessionel de groupe
ambulatoire impossible, c’est à dire
qu’un tel programme n’existe pas au
niveau régional ou que l’enfant ne rem –
plit pas les critères d’âge pour l’inclu –
sion dans un programme de thérapie
multiprofessionel de groupe existant;
ou diminution de la per formance phy –
sique invalidante, rendant la participa –
tion à un programme ambulatoire im –
possible; ou nécessité d’une diminution
rapide du poids préopératoire, lorsque
l’obésité a une influence négative sur le
résultat postopératoire; et en présence
d’au moins une des maladies suivantes,
dont le pronostic est aggravé par l’obé –
sité ou qui est une conséquence de
l’obésité: hypertension artérielle, dia –
bète type 2, tolérance au glucose,
troubles endocriniens, syndrome des
ovaires polykystiques, affections or –
thopédiques, stéatose hépatique non
alcoolique, maladies respiratoires, glo –
mérulopathie ou c)
Résultat insatisfaisant à la fin d’un trai –
tement ambulatoire multiprofessionel
de groupe de l’obésité dans le cadre
d’un programme thérapeutique multi –
professionel de groupe certifié, défini
par une obésité extrème (IMC > percen –
tile 99.5) persistante ou obésité avec
Figure 1: Réduction de l’IMC après une année dans les centres obésité germano-austro-
suisses avec des programmes de traitement ambulatoires et en milieu hospitalier, enquête
APV http://www.a-p -v.de .
Efficacité du traitement de l’obésité 2010 – étude APV
Comparaison: Evolution de la diminution du SDS de l’IMC (patients avec au moins une année de suivi)
rouge: traitement ambulatoire, bleu: traitement hospitalier/réhabilitation, gris: certification AGA
Centres de traitement (médiane = -0.2)
Corrigé pour les facteurs: âge au début de la prise en charge, sexe,
IMC de dépar t
Figure 2: Pyramide de traitement. Options thérapeutiques pour enfants et adolescents en
surpoids et obèses en Suisse (en vert remboursées par les assureurs, les autres en gris).
Chirurgie
bariatrique
Programmes hospitaliers
Programmes ambulatoires multiprofessionels:
Programmes de groupe
Programmes individuels & Modules
Interventions le cadre de
la prévention comportementale et relationnelle
Pyramide des interventions
pour enfants obèses ou en surpoids
Intensité thérapeutique et économique
Thérapie
Prévention
structurée
de l’obésité
Promotion de
la santé Obésité
Surpoids
+ maladie/facteur
de risque
Surpoids
10
Vol. 22 No. 4 2011 R e c o m m a n d a t i o n s
5. Exigences pour les programmes
de traitement multiprofessionel en
milieu hospitalier pour enfants et
adolescents obèses (contrôle de
qualité)
Les programmes hospitaliers doivent être
multiprofessionel dans leur conception et
sur le plan personnel autant que les pro-
grammes multiprofessionels ambulatoires,
l’accent étant mis sur l’acquisition de com –
pétences pratiques dans un cadre structuré.
La qualité est garantie en référence aux
critères de qualité existants pour le traite –
ment multiprofessionel ambulatoire
2), 44), 45) ,
les centres étant certifiés et accrédités par
la commission commune de la Société
suisse de pédiatrie et de l’Association
suisse «obésité de l’enfant et de l’adoles –
cent». Les cliniques pédiatriques A et B sont
reconnues à condition de respecter les
critères de qualité mentionnés ci-dessous.
Les autres cliniques en font la demande
auprès de la SSP. Le traitement de 6–8 se –
maines à l’hôpital est remboursé dans le
cadre du DRG. Une étude, effectuée en
collaboration avec une assurance maladie
allemande, a montré qu’il est raisonnable
d’inclure le contrôle qualité dans le finan –
cement forfataire de programmes combi –
nant prise en charge hospitalière et ambu –
latoire
17), 18) .
Les prestataires doivent remplir les condi –
tions suivantes:
Qualité structurelle
Les offres ou installations suivantes doi –
vent être disponibles:
• Equipe multiprofessionelle sous direction
médicale, composée de professionnels
des domaines suivants: pédiatrie, pédo –
psychiatrie ou psychologie, diététique,
physiothérapie ou thérapie sportive, pé –
dagogie, soins ainsi que de professions
complémentaires comme aide/pédago –
gie sociale, psychomotricité, ergothéra –
pie, thérapie créatrice.
• Possibilité de diagnostiquer et traiter de
façon exhaustive les comorbidités (p. ex.
laboratoires, pneumologie, orthopédie)
• Infrastructures nécessaires à l’approche
multiprofessionelle (p. ex. locaux, équipe –
ments et possibilité d’activités à l’extérieur)
• Intégration du suivi ambulatoire (pro –
grammes multiprofessionels de groupe
ou individuels)
2)
b) Observation de la durée du programme
fixée au début du traitement
c) Participation aux traitements en res –
pectant les horaires
d) Respect du règlement intérieur et des
règles du service
e) Respect de l’interdiction de fumer et de
boire de l’alcool; pour les fumeurs ad –
hésion à un programme de désintoxica –
tion à la nicotine
f) Observation des accords et obligation
de suivre le traitement ambulatoire
prévu dans les programmes multipro –
fessionels de groupe ou individuels
2)
g) Le suivi ambulatoire multiprofessionel
est organisé préalablement à l’hospita –
lisation et il est accepté par les pa –
rents/le représentant légal en tant que
partie intégrante du traitement
h) La prise en charge des coûts d’hospita –
lisation et le suivi multiprofessionel
sont garantis.
4. Buts du traitement
En principe les mêmes buts thérapeutiques
sont valables, autant pour le traitement en
milieu hospitalier que pour le traitement
multiprofessionel ambulatoire
2), mais sous
forme plus intensive. En milieu hospitalier
l’accent est mis sur l’exercice pratique de
nouvelles conduites afin de modifier dura –
blement le mode de vie:
1. Amélioration de la comorbidité et des
facteurs de risque associés à l’obésité
et ainsi amélioration de l’état de santé
2. Obtenir un abaissement de l’IMC, du
tour de taille ou de la masse graisseuse
3. Introduction en une d’une amélioration
durable du mode de vie
4. Compréhension des causes de son
obésité (mode de vie, conduite person –
nelle, situation familiale)
5. Favoriser l’activité physique et la per-
ception de son propre corps, dévelop –
pement de la résistance physique à un
niveau permettant des activités quoti –
diennes normales, réduction des occu –
pations passives (télévision, jeux d’or-
dinateur etc.)
6. Amélioration durable des habitudes
alimentaires de la famille (choix et pré –
paration des aliments, horaires des re –
pas, style alimentaire)
7. Encourager l’estime de soi et l’aptitude
au règlement de conflits
8. Encourager les compétences éduca –
tives des parents.
charge spécifique dans des institutions
psychosomatiques/psychothérapeutiques.
Elles ne sont pas discutées ici. Dans des
cas isolés, la présence d’un trouble alimen
–
taire complexe n’exclut pas le traitement en
milieu hospitalier. Mais le programme de
traitement de l’obésité ne remplace pas le
traitement du trouble alimentaire com –
plexe; dans cette situation, des mesures
adéquates complémentaires pour la prise
en charge du trouble alimentaire sont donc
nécessaires.
3. Conditions à remplir par le
patient pour être intégré à un
programme de traitement
Le traitement multiprofessionel en milieu
hospitalier de l’obésité ne sera appliqué qu’à
un petit nombre d’enfants et adolescents qui
devront satisfaire aux indications énumé –
rées dans le chapitre 2. Vu le petit nombre
de cas et les exigences très spécifiques des
programmes de traitement en milieu hospi –
talier, une centralisation de l’offre s’impose,
ce qui implique une hospitalisation éventuel –
lement éloignée du lieu de domicile. Cela est
acceptable à condition que les parents puis –
sent être inclus activement, pendant la du –
rée d’hospitalisation de leur enfant, dans le
processus thérapeutique, p.ex. lors d’ins –
tructions hebdomadaires.
En plus, il faut qu’aient été effectués les
examens médicaux et psychologiques énu –
mérés dans les directives
1) et dans le cha –
pitre 5, alinéa «Bilan». Notamment un entre –
tien préalable doit avoir eu lieu, afin de
déceler des obstacles psychosociaux ou
des pathologies psychiatriques ou psycho –
sociales et de pouvoir prendre les disposi –
tions nécessaires.
Le traitement multiprofessionel en milieu
hospitalier vise un changement durable des
habitudes de vie; une bonne coopération du
patient et de ses parents/du représentant
légal est donc une condition impérative à
ce traitement.
Pour un traitement multiprofessionel en
milieu hospitalier le patient et les parents/
le représentant légal doivent remplir les
conditions suivantes:
a) Déclaration écrite de la volonté de par-
ticiper activement à tous les compo –
sants du traitement et de changer de
mode de vie
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senblätter J, Gachnang A, Wiederkehr P, Hammer J, • D’autres exigences doivent être remplies
selon alinéa 7 de la checklist du règle –
ment de certification
45).
Qualité méthodique
Les conditions et la méthode d’instruction
nécessaires à l’obtention des résultats in –
termédiaires sont décrits comme suit dans
le manuel de traitement:
• Critères d’inclusion selon les indications
décrites dans le chapitre 2
• La motivation des enfants/adolescents
et des parents/représentant légal a été
vérifiée avant de débuter le programme
• Durée du traitement en milieu hospitalier
6–8 semaines
• Mise en place d’un horaire hebdomadaire
sur mesure, garantissant des journées
structurées et la collaboration étroite entre
l’enfant et l’équipe et une fois par semaine
avec les parents/représentant légal.
• Instruction standardisée basant sur les 4
principes suivants:
1. Modification (quantitative et qualita –
tive) de l’alimentation
2. Encouragement de l’activité physique
(qualitative et quantitative); réduction
de la consommation ludique passive
(p. ex. TV, jeux vidéo, chat sur internet)
3. Modification des comportements spé –
cifiques à la maladie: introduction et
exercice des stratégies de coping afin
d’éviter les comportements alimen –
taires problématiques; enseigner et
exercer des techniques de relaxation;
enseigner et exercer des compé –
tences sociales
4. Planification des journées après la sor –
tie de l’hôpital et assurance du suivi
multiprofessionel ambulatoire dans le
sens des programmes multiprofessio –
nels de groupe ou individuels
2).
• Transmission des connaissances aux
patients et aux parents
• Participation à une évaluation des résul –
tats thérapeutiques et à un contrôle de
qualité de la part des sociétés profes –
sionnelles concernées.
Bilan
Jusqu’à 36 mois après la sortie, le centre
hospitalier ou le centre ambulatoire procè –
dent à des contrôles de qualité, apprécient
le résultat du traitement et proposent les
aspects à optimiser par que le patient peut
optimiser. C’est le centre hospitalier qui
porte la responsabilité des contrôles, une
délégation est possible. 1.
Paramètres à contrôler
Les paramètres mentionnés dans les
directives suisse, tableau 6.1–3, doivent
être contrôlés ou vérifiées dans leur
essence et documentés aux dates indi –
quées
1).
2. Dates des contrôles
a. Avant et après le traitement hospitalier.
b. 6, 12, 24, 36 mois après la fin de l’hos –
pitalisation.
3. Moyen de documentation
Centralisée, au moyen des instruments
d’enquête succints comme dans l’étude
nationale dévaluation de l’obésité pé –
diatrique KIDSSTEP Obesity.
4. Financement
Le financement du suivi garantissant le
contrôle qualité, y compris le suivi thé –
rapeutique, est remboursé par l’assu –
rance maladie selon Tarmed en dehors
du forfait.
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Correspondance
Prof. Dr.med. Dagmar l’Allemand-Jander
Pädiatrische Endokrinologie/Diabetologie
Ostschweizer Kinderspital
Claudiusstr. 6
CH-9006 St. Gallen
dagmar.lallemand@kispisg.ch
Informations complémentaires
Auteurs
PD Dr. med. Dagmar l’Allemand , Pädiatrische Endokrinologie & Diabetologie Ostschweizer Kinderspital, St. Gallen dagmar.lallemand@kispisg.ch Bruno H. Knöpfli , FMH Pädiatrie Pneumologie und Sportmedizin Andreas Nydegger