La maladie de Crohn (MC) et la colite ulcéreuse (CU) sont des maladies chroniques idiopathiques affectant le tube digestif; elles font partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Près de 25% des patients souffrant d’une MICI sont diagnostiqués avant l’âge de 20 ans. Au cours des dix dernières années, l’incidence et la prévalence de ces maladies ont nettement augmenté au niveau mondial. Chez l’enfant et l’adolescent il en a été de même, ceci particulièrement pour la MC.
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Introduction
La maladie de Crohn (MC) et la colite ulcé –
reuse (CU) sont des maladies chroniques
idiopathiques affectant le tube digestif; elles
font partie des maladies inflammatoires
chroniques de l’intestin (MICI). Près de 25%
des patients souffrant d’une MICI sont dia –
gnostiqués avant l’âge de 20 ans 1). Au cours
des dix dernières années, l’incidence et la
prévalence de ces maladies ont nettement
augmenté au niveau mondial 2). Chez l’enfant
et l’adolescent il en a été de même, ceci
particulièrement pour la MC.
Pathogenèse
Au cours des dernières années, de gros
progrès ont été faits dans la compréhension
des MICI, leur étiologie reste cependant peu
claire. On pense aujourd’hui que, si les con –
ditions génétiques sont remplies, il peut se
produire une dérégulation immunologique
dont l’origine reste méconnue. Celle-ci va
entraîner une réponse immunologique anor –
male à des stimuli antigéniques qui sont
normalement bien tolérés (flore bactérienne
intestinale) ( fig. 1 ).
Des facteurs génétiques jouent un rôle im –
portant dans le développement d’une MICI.
Une anamnèse familiale positive pourrait
être le facteur de risque le plus important
dans le déclenchement d’une MICI 5). Le
risque de contracter la maladie est de 1.6%
dans la MC et de 5.2% dans la CU. Dans
certaines familles juives (ashkénaze), ce
risque, pour un descendant peut même
atteindre 10 à 12.6% 6). Avec la découverte
du gène NOD2/CARD15 sur le chromosome
16 (NOD:nucleotide oligomerization domain;
CARD: caspase activation and recruitment
domain) les premières mutations géné –
tiques liées à la MC ont pu être décrites 7).
Différentes études mettent en évidence
une relation étroite entre ce gène et des
phénotypes précis de la MC. Une associa –
tion entre des variantes de NOD2/CARD15
et la gravité d’une MC a été décrite chez
l’enfant. Elle peut influencer l’indication à
un traitement chirurgical.
Clinique
Les symptômes classiques de la MC à tout
âge sont les maux de ventre, les diarrhées,
l’inappétence et la perte de poids 3). Dans
la MC, les lésions inflammatoires peuvent
se manifester à tous les niveaux du tube
digestif («des lèvres à l’anus»). Une aphtose
buccale récidivante peut être un symptôme
d’appel d’une MC. Il convient toujours de
rechercher des manifestations extra-intesti –
nales de la maladie telles que des tempéra –
tures subfébriles, des douleurs articulaires
(arthrite), des lésions cutanées (érythème
noueux) ainsi qu’une uvéite. La CU, dont par
définition l’inflammation ne s’étend qu’au ni –
veau du colon, se manifeste essentiellement
par des diarrhées hémorragiques.
En plus de la symptomatologie classique, les
enfants et adolescents présentent des ma –
nifestations spécifiquement liées à l’âge: re –
tard de croissance, retard de la puberté mais
aussi certaines altérations psychologiques 9).
Le retard de croissance s’observe dans 35%
des cas dans la MC et dans 6 à 10% dans la
CU. Ce symptôme précède fréquemment
de plusieurs années l’établissement du
diagnostic 1). Le monitorage de la taille, du
poids corporel et du BMI est indispensable
dans l’appréciation du taux d’activité de la
maladie et de la réponse thérapeutique. Le
retard de croissance est moins fréquent
dans la CU, ceci est probablement dû à
l’apparition plus précoce des symptômes
classiques ce qui facilite l’établissement du
diagnostic.
Le retard de croissance prolongé est géné –
ralement accompagné d’un retard de puber –
té et d’un retard du développement géné –
ral. La déminéralisation osseuse constitue
une complication fréquente, elle est due
à la malnutrition, à l’état inflammatoire
chronique et, le cas échéant, à la cortico –
thérapie. Il convient donc de veiller à un
apport suffisant en vitamine D et en calcium
surtout dans la MC. Comme dans toutes
les affections chroniques de l’enfant et de
l’adolescent, les facteurs psychologiques et
sociaux jouent un rôle important, ils peuvent
influencer de façon très profonde la qualité
de vie individuelle. On observe fréquemment
une mauvaise image de soi, une isolation so –
ciale et un manque de compliance 9).
Diagnostic
L’anamnèse (symptômes clés, manifesta –
tions extra-intestinales, croissance et déve –
loppement) et l’examen clinique constituent
les piliers essentiels de l’établissement du
diagnostic d’une MICI. Au cours des derni –
ères années, de nouvelles technologies ont
permis d’améliorer l’approche diagnostique
(IRM, capsule vidéo endoscopique, mar –
queurs inflammatoires dans les selles). En
laboratoire, les marqueurs inflammatoires
non spécifiques sont essentiellement la
CRP, la vitesse de sédimentation ainsi que la
formule sanguine avec hémoglobine et pla –
quettes. Un taux anormal de ces marqueurs
ainsi qu’une thrombocytose peuvent parler
Les maladies inflammatoires chroniques
de l’intestin vues par le pediatre
Marc A Sidler 1, Dominique C Belli 2, Christian P Braegger 3
1 Abteilung für pädiatrische Gastroenterologie, Universitäts-Kinderspital beider Basel2 Service de gastroentérologie pédiatrique et transplantation, Hôpit\
al des Enfants, Genève3 Abteilung Gastroenterologie und Ernährung, Kinderspital Zürich
Traduction: Harold Gaze, Neuchâtel
Figure 1: Pathogenèse de la MICI
(d’après Griffith A M, Hugot J-P, Inflammatory BowelDisease. In: Walker A W, Goulet O J, Kleinmann R E, Sherman P M, Sanderson I R, Shneider B L, Eds. Pediatric Gastrointestinal Disease, 4th edn. BC Decker Inc, 2004: 791
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en faveur d’une MICI. La détermination des
marqueurs inflammatoires fécaux semble
prometteuse. La calprotectine fécale mon –
tre une excellente spécificité et sensitivité
chez les patients souffrant d’une MICI. Il
s’agit d’une protéine qui constitue jusqu’à
60% des protéines cytosoliques des neutro –
philes et des macrophages 10), 11), 12) . Le rôle
de la calprotectine dans le diagnostic et le
suivi des MICI n’est pas encore clairement
défini.
Des marqueurs sérologiques des anticorps
cytoplasmiques antineutrophiles (pANCA)
ainsi que les anticorps anti- Saccharomyces
cerevisiae (ASCA) sont peu spécifiques et
peu sensibles. Ils n’ont donc pas leur place
dans le diagnostic de routine.
Les techniques d’imagerie telles que
l’échographie et la résonance magnétique
(IRM) sont utiles autant pour l’établissement
du diagnostic que pour le suivi. Le transit
baryté a par contre nettement perdu de son
importance dans ce contexte 13).
L’échographie, en tant que technique non
invasive et non irradiante, permet une
estimation fiable de l’épaisseur de la paroi
intestinale, donc de l’importance du proces –
sus inflammatoire 14). Il en est de même pour
l’IRM qui permet de voir l’épaisseur de la
paroi intestinale ainsi que les complications
telles que des fistules et des sténoses. Cet
examen demande une préparation, par ex –
emple l’administration orale de Mannitol ou
de polyéthylène glycol pour le remplissage
de l’intestin 15), 16) . Chez l’enfant cet examen
se fait généralement sous anesthésie gé –
nérale. L’endoscopie par capsule vidéo est
un examen nouveau. Des petites études
effectuées chez l’enfant ont montré que cet –
te technique était parfaitement applicable
dans ce groupe d’âge. Son avantage consi –
ste en la visualisation du grêle sur toute sa
longueur, avec possibilité de détecter des
lésions mineures qui pourraient échapper à
l’IRM. Le rôle futur de cette technique dans
le diagnostic de routine n’est pas encore
clair.
L’endoscopie avec biopsie reste le «gold
standard» et le pilier principal du bilan
d’une MICI. Le diagnostic initial demande
une colonoscopie avec iléoscopie et en
même temps une oesophago-gastro-duo-
dénoscopie, car dans la MC on trouve
fréquemment des lésions dans les voies di –
gestives hautes 18). Ces examens permettent
une visualisation directe de la muqueuse
et la prise de biopsie par étages. L’examen
histologique est indispensable dans le dia –
gnostic d’une MICI et permet en particulier
de différencier une MC d’une CU.
Malgré tous ces examens, le diagnostic dif –
férentiel entre une MC et une CU n’est pas
toujours possible. Dans ce cas on parlera
d’une colite indéterminée (CI). Les critères
de classification d’une CI diffèrent d’une
étude à l’autre, ce qui entraîne de grandes
différences de prévalence selon les études
épidémiologiques. Dans certaines études
pédiatriques, cette prévalence peut aller
jusqu’à 30%. Chez l’adulte, on trouve en
général une prévalence de 5 à 10%. La dif –
férenciation entre MC et CU est cependant
décisive dans l’établissement d’un plan
thérapeutique optimal. Un rapport clinique
récemment publié par la North American
Society for Pediatric Gastroenterology, He –
patology and Nutrition (NASPGHAN) tente
de résoudre ce dilemme en établissant des
recommandations pour différencier une CU
d’une MC. 13)
Thérapie
La prise en charge optimale des patients
souffrant d’une MICI demande une ap –
proche multidisciplinaire par laquelle les
gastro-entérologues pédiatres collaborent
avec les pédiatres praticiens, les chirurgiens
pédiatres, les nutritionnistes, les soignants
et les psychologues. Le traitement visant
à l’induction d’une rémission est différent
de celui visant au maintien de la rémission.
Les options thérapeutiques varient selon
l’évolution clinique d’une MC et celle d’une
CU 19), 9) .
Traitement de la maladie de Crohn
Les formes légères de MC peuvent répondre
au seul traitement par les aminosalyci –
lates. Les glucocorticostéroïdes restent
l’option thérapeutique la plus utilisée dans
les formes moyennement et sévèrement
actives de la maladie. Le traitement par ali –
mentation entérale à débit constant est une
alternative attractive. Les patients reçoivent
durant six à huit semaines exclusivement
une alimentation élémentaire ou semi-élé –
mentaire. Une méta-analyse montre que
cette forme thérapeutique est tout aussi
efficace chez l’enfant pour induire une ré –
mission par rapport aux stéroïdes 20), 21) . Son
avantage consiste en l’évitement des effets
secondaires stéroïdiens et en l’amélioration
de l’état nutritionnel et de la croissance 22).
On peut par conséquent choisir cette forme
de traitement en première intention.
L’azathioprine est surtout utilisée dans les
traitements d’entretien de la rémission de la
MC. Comme alternative, on peut également
utiliser le methotrexate, bien que jusqu’à ce
jour on ne dispose que d’une seule étude
contrôlée chez l’enfant et l’adolescent 23).
Les dernières années ont vu apparaître
différentes thérapies biologiques pour la
MC. L’infliximab, un anticorps anti-TNF- α
monoclonal et chimérique est actuellement
la substance la mieux étudiée. Chez l’adulte,
le traitement par infliximab est devenu un
traitement standard bien établi. Plusieurs
études pédiatriques ont montré une réponse
thérapeutique rapide et significative sur
l’inflammation, ceci surtout dans les formes
cortico-résistantes ou cortico-dépendantes
ainsi que dans les formes avec fistules 24), 25) .
Une question reste ouverte, celle des effets
à long terme d’un traitement à l’infliximab,
particulièrement l’apparition d’affections
malignes telles que les lymphomes dans
les traitements combinés avec d’autres
immuno-modulateurs. L’adalimumab et la
certolizumab sont des bloqueurs de TNF- α
plus récents. Ils sont également de plus
en plus souvent administrés en pédiatrie.
Le traitement chirurgical d’une MC reste
réservé aux patients avec des complications
locales (sténoses et fistules) ainsi qu’aux
patients réfractaires au traitement conser –
vateur présentant un segment atteint court
et bien localisé.
Traitement de la colite ulcéreuse
Depuis des décennies, les patients avec
une colite ulcéreuse reçoivent en première
intention un traitement par des aminosa –
lycilates (formes légères) et des stéroïdes
(formes plus sévères). Pour maintenir la
rémission, on ajoute l’azathioprine ou la 6-
mercaptopurine. Des études plus récentes
semblent montrer que l’infliximab peut aussi
se révéler utile dans les formes modérées à
sévères 26). Une colectomie totale doit être
envisagée dans les formes sévères et rési –
stantes au traitement conservateur.
Au cours des dernières années, une meil –
leure compréhension de la pathogenèse des
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MICI a permis de développer des stratégies
thérapeutiques mieux ciblées. Elles permet –
tent d’obtenir une meilleure qualité de vie et
un meilleur pronostic à long terme pour ces
patients souffrant d’une maladie chronique
qui, aujourd’hui encore, reste inguérissable.
Ces traitements basés sur des modulateurs
immunologiques doivent être suivis atten –
tivement et de façon critique surtout en ce
qui concerne l’apparition de complications
tardives.
Correspondance:
Dr. Marc A. Sidler
Abteilung für pädiatrische
Gastroenterologie
Universitäts-Kinderspital
beider Basel (UKBB)
Postfach
4005 Basel
Tel. 061 685 65 65
Fax 061 685 60 09
marc.sidler@ukbb.ch
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Informations complémentaires
Traducteur:
Harold Gaze
Auteurs
Dr. med. Marc Sidler , Abteilung für pädiatrische Gastroenterologie, Universitäts-Kinderspital beider Basel (UKBB)