Pour les enfants avec une maladie rhumatismale (MR) les infections représentent un problème majeur. Différents troubles immunologiques à la base des MR de l’enfant et de l’adolescent, dont l’arthrite juvénile idiopathique (AJI), le lupus érythémateux systémique (LES), la dermatomyosite juvénile et des vasculites primaires, constituent un risque accru d’infections avec leur corollaire de complications. Une étude portant sur des enfants avec une AJI sans traitement immunosuppresseur a mis en évidence un risque deux fois plus grand de contracter des infections sévères nécessitant une hospitalisation1). Pour les patients avec un LES, le risque de contracter une infection sévère est nettement élevé et une des causes majeures de mortalité associée au LES de l’enfant et adolescent2), 3). Le traitement immunosuppresseur souvent nécessaire augmente le risque infectieux en fonction de la nature, de la combinaison, de la dose et de la durée pendant laquelle les médicaments sont administrés. La prévention primaire par les vaccins est donc particulièrement importante pour cette population vulnérable. La plupart des enfants et adolescents devraient en principe avoir, au moment du diagnostic de la MR, l’immunité de base, puisque les MR n’apparaissent en général qu’après l’âge de deux ans. Malgré cela il n’est pas rare que des patients avec une MR ne soient qu’insuffisamment vaccinés. Selon une étude de Minden et al.4) chaque troisième patient avec une MR n’avait pas bénéficié de tous les vaccins; ce sont surtout les rappels qui faisaient défaut. Dans une étude canadienne, Morin et al. ne constatent une vaccination complète que pour 61 % de la population étudiée atteinte d’une MR5). Pour la Suisse il n’y a actuellement pas de données suffisantes concernant les patients avec une MR. Par cet article nous souhaitons résumer les connaissances et les recommandations actuelles concernant la vaccination des patients avec une MR.
11
Introduction
Pour les enfants avec une maladie rhumatis-
male (MR\b les infections représentent un
problème majeur. Différents troubles immu –
nologiques à la base des MR de l’enfant et de
l’adolescent, dont l’arthrite juvénile idiopa –
thique (AJI\b, le lupus érythémateux systé –
mique (LES\b, la dermatomyosite juvénile et
des vasculites primaires, constituent un
risque accru d’infections avec leur corollaire
de complications. Une étude portant sur des
enfants avec une AJI sans traitement immu –
nosuppresseur a mis en évidence un risque
deux fois plus grand de contracter des infec –
tions sévères nécessitant une hospitalisa –
tion
1\b. Pour les patients avec un LES, le risque
de contracter une infection sévère est nette –
ment élevé et une des causes majeures de
mortalité associée au LES de l’enfant et ado –
lescent
2\b , 3 \b . Le traitement immunosuppres –
seur souvent nécessaire augmente le risque
infectieux en fonction de la nature, de la
combinaison, de la dose et de la durée pen –
dant laquelle les médicaments sont adminis –
trés.
La prévention primaire par les vaccins est
donc particulièrement importante pour cette
population vulnérable. La plupart des enfants
et adolescent s dev r aient en pr incip e avoir, au
moment du diagnostic de la MR, l’immunité
de base, puisque les MR n’apparaissent en
général qu’après l’âge de deux ans. Malgré
cela il n’est pas rare que des patients avec
une MR ne soient qu’insuffisamment vacci –
nés. Selon une étude de Minden et al.
4\b
chaque tr oisième patient ave c une MR n’avait
pas bénéficié de tous les vaccins ; ce sont
surtout les rappels qui faisaient défaut. Dans
une étude canadienne, Morin et al. ne
constatent une vaccination complète que
pour 61 % de la population étudiée atteinte
d’une MR
5\b. Pour la Suisse il n’y a actuelle –
ment pas de données suffisantes concernant
les patients avec une MR.
Par cet article nous souhaitons résumer les
connaissances et les recommandations ac –
tuelles concernant la vaccination des patients
avec une MR.
Risque infectieux chez l’enfant
avec une maladie inflammatoire
rhumatismale
Tant les troubles de l’immunité congénitale
(p. ex. déficit en complément\b que des immu –
nités adaptatives (p. ex. troubles de la fonc –
tion des cellules T ou l’hypogammaglobuliné –
mie\b sont responsables, selon le type de MR,
d’une prédisposition accrue aux infections.
Des comorbidités accessoires, comme la
néphropathie associée aux collagénoses ou
les maladies cardio-pulmonaires, peuvent
accroître les risques.
La plupart des patients avec une MR néces –
sitent une immunosuppression pour contrô –
ler l’activité de la maladie. Depuis l’introduc –
tion des disease-modifying anti\bheumatic
d\bugs (DMARD\b biologiques il y a 15 ans,
l’objectif qui est de supprimer l’activité des
MR par le traitement médicamenteux, s’ap –
proche. Les recommandations actuelles
conseillent de débuter la thér apie de base par
les DMARD synthétiques conventionnels
(p. ex. méthotrexate, MTX\b ou biologiques
(p. ex. inhibiteurs du TNF α, inhibiteurs des
interleukines IL-1 ou IL-6\b, afin d’éviter les
complications à long terme et l’inflammation
chronique
6\b , 7\b . D’après une étude allemande
publiée récemment, environ 60 % des enfants
et adolescents avec un AJI ont un traitement
de base; 12 % reçoivent un traitement systé –
mique par glucocorticoïdes au courant de
leur maladie
8\b.
Dans le contexte d’un cumul du trouble de la
régulation immunologique associé à la MR et
de l’immunosuppression iatrogène, surtout
les corticoïdes s’avèrent être des multiplica –
teurs du risque infectieux. Les enfants rece –
vant plus que 10 mg de prednisone par jour
encouraient, selon une étude, un risque
d’hospitalisation trois fois plus élevé suite à
une infection
1\b. Dans cette étude le risque
infectieux n’augmentait par contre pas pour
les patients avec une AJI traités avec MTX ou
inhibiteurs du TNF α sans combinaison avec
des corticoïdes. Ringold et al. rapportent,
dans une étude américaine basée sur des
données d’assurances maladie, que la pres –
cription d’antibiotiques a doublé sous MTX ou inhibiteurs du TNF
α, ce qui peut indiquer un
risque accru d’infections
9\b.
En r aison de l ’action ciblé e des DMARD biolo –
giques sur le processus inflammatoire par
blocage des cytokines TNF α, IL-1 ou IL- 6, ave c
leur introduction on analyse la sécurité par
rapport au type d’infection observé. Un sy –
nopsis des résultats d’études disponibles
actuellement montre que des complications
sont dues, outre aux infections bactériennes,
aussi aux virus de la varicelle ou du herpes
zoster
10 \b.
Immunogénicité et sécurité des
vaccinations chez les enfants avec
des maladies inflammatoires
Les données concernant la vaccination d’en –
fants avec une MR sont encore limitées. Un
nombr e plus consé quent d ’études a été publié
pour l’adulte
11 \b , 1 2 \b . Pourtant le nombre de pu –
blications s’élargit et des données sont donc
disponibles concernant la plupart des vaccins
conseillés par le plan de vaccination suisse
13 \b,
not amment p our les enf ant s sou f f r ant d ’AJI et
de LES.
Lorsqu’on évalue l’immunogénicité , il faut
considérer le type de maladie et le traite-
ment immunosuppresseur . L’immunogéni-
cité a été définie, dans la plupart des études,
par la présence d’anticorps spécifiques post-
vaccinaux et par une réaction spécifique des
cellules T contre l’antigène. L’efficacité de
vaccinations dans le sens d’un empêchement
de la maladie n’a guère été examinée.
Pour l ’ AJI la plupar t des études sur l ’immuno –
génicité ont été faites dans le cadre de vacci –
nations contre l’influenza
14 \b –17 \b . La majorité de
ces études rapportent une proportion de
pr ote ction sér ologique, donc d ’un t au x d ’anti –
corps considéré comme protecteur compa –
rable, sans influence significative de l’AJI ou
de l’immunothérapie prodiguée. Une étude
constate pourtant une diminution de la séro –
protection
17 \b, notamment sous traitement par
l’inhibiteur de TNF α étanercept. Une étude
incluant des enfants avec une AJI avec ou
sans traitement par MTX a mis en évidence,
après vaccination anti-hépatite B, un taux
d’anticorps spécifiques moindre en comparai –
son avec le groupe de contrôle d’enfants
sains, le résultat n’étant pas influencé par le
tr aitement par MT X
18 \b , 19 \b . Pour l’AJI systémique
on dispose de données concernant le vaccin
polysaccharidique 23-valent; dans l’étude de
Quartier et al., tous les 12 patients traités
avec l’antagoniste du récepteur IL-1 anakinra
avaient une séroprotection adéquate, ne se
Vaccins en rhumatologie pédiatrique
Andreas Wörner, BâleTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux- de – Fonds
1Prof. ffRPof.ff.Tab
1Prof. PRTaPR. Rbi
12
d’une éventuelle immunosuppression médica-
menteuse.
Parmi les vaccins morts , la sécurité du vac –
cin contre l’ influenza chez les enfants avec
une MR a été documentée par plusieurs
études
14\b , 17\b , 30 \b , 31\b . Elles ne font état d’aucune
réaction sévère; dans des cas isolés a été
observée une poussée de la maladie
15 \b , 32 \b .
Aikawa et al. ont décrit une fréquence élevée
d’arthralgies transitoires après la vaccination
contre l’influenza en comparaison au groupe
contrôle
27\b.
Les vaccins antipneumococciques n’occa-
sionnent pas d’effets secondaires ou modifi –
cations de l’activité de l’AJI d’après deux
études, dont une avec le vaccin conjugué
heptavalent, l’autre avec un vaccin polysac –
charidique
20 \b , 28 \b . Les investigations chez des
enfants avec AJI et LES ont montré une excel –
lente élévation des taux d’anticorps après
vaccination avec vaccins antitétanique et
antitétanos et diphtérie
33 \b , 34\b .
Dans une étude sur le vaccin contre les
méningocoques C , incluant 234 patients
avec une AJI, dont 51 traités par MTX, 7 par
sulfalazine, 2 par MTX plus sulfalazine et 8 par
inhibiteurs de TNF α, aucune modification de
l’activité de la maladie n’a été observée 6
mois avant et 6 mois après la vaccination
35\b.
Une étude prospective sur le vaccin contre
mois après la vaccination, les cellules T spé
–
cifiques pour le virus de la varicelle étaient
moins nombreuses dans le groupe LES
25\b.
Pour le vaccin HPV bivalent ou quadrivalent
les données publiées suggèrent une immunité
adéquate chez les adolescentes avec un
LES
22\b , 26\b . Globalement les enfants et adoles –
cents avec un LES semblent présenter une
plus grande hétérogénéité concernant la ré –
ponse immunitaire après une vaccination; cet
effet ne semble pas être influencé par le
traitement médicamenteux.
Concernant l’interaction entre traitement
immunosuppresseur et immunogénicité,
les données suggèrent qu’une dose élevée
de corticoïdes pourrait être associée, indé –
pendamment du t ype de MR , à une séropro –
tection et séroconversion amoindrie
27\b. Pour
le groupe des DMARD conventionnels et
biologiques plusieurs études ont mis en
évidence un nombre moindre, néanmoins
suffisant d’anticorps spécifiques après la
vaccination contre l’influenza et les pneumo –
coques
28\b , 29\b .
La documentation concernant la sécurité des
vaccins chez les enfants avec une MR se
concentre sur les réactions locales et systé –
miques après la vaccination, les modifications
de l’activité de la maladie après la vaccination
et la sécurité des vaccins vivants en fonction
différenciant pas de manière significative de
celle de 12 patients sans traitement par ana
–
kinra
20 \b. Pour les vaccins tétanos- diphtérie et
rougeole-rubéole-oreillons (ROR\b Heijstek et
al. r app or tent un t au x séroprote cteur moindr e
chez les 400 patients avec une AJI comparé à
2176 contrôles sains, exception faite pour le
taux d’anticorps anti-rougeoleux qui était si –
gnificativement plus élevé chez les patients
avec une AJI
21 \b. Le vaccin bivalent contre le
papillomavirus humain (HPV\b Cervarix ®, admi –
nistré aux adolescentes avec une AJI, a pro –
duit un taux d’anticorps suffisant, bien que
moins élevé que chez les contr ôles ; le r ésult at
n’était pas influencé par le MTX ou les inhibi –
teurs TNF α
22\b.
Les enfants et adolescents avec un LES par
contre ont, d’après plusieurs études et en
comparaison aux contrôles sains, une séro –
protection et une séroconversion moindres
après la vaccination contre l’influenza
23 \b , 24 \b . Il
semble que l’activité de la maladie joue un
rôle, une activité plus élevée du LES allant de
pair avec une diminution de la séroconver –
sion, donc de la bascule, après la vaccination,
d’anticorps considérés non-protecteurs vers
des anticorps protecteurs. L’immunogénicité
du vaccin contre la varicelle a été examinée
dans une étude portant sur 54 enfants avec
un LES comparés à un groupe contrôle; un
Tableau 1: Vaccinations recommandées par l’OFSP et la CFV pour les personnes avec un risque accru d’infections invasives. État 2015
13 \b
1) Plan de vaccination contre la grippe saisonnière: Enfants de 6 mois à 8 ans: lors d’une primovaccination 2 doses (< 36 mois 2 1/2
doses de vaccin) à 0 et 4 semaines, les
années suivantes 1/2-1 dose selon l’âge. Enfants dès 9 ans et adultes: 1 dose. Vaccination de préférence entre octobre et novembre.
2) Plan de vaccination contre les pneumocoques pour personnes à risque avec PCV13: nourrissons de 2–6 mois: 3 doses de vaccin à inter valle de 4–8 semaines, 4. dose
à 12 mois. Nourrissons de 7–11 mois: 2 de doses à inter valle de 4 semaines, 3. dose à 12 mois (au moins 8 semaines après la 2. dose). Enfants de12–23 mois: 2 doses à
inter valle minimal de 8 semaines. Toutes les personnes de ≥ 2 ans: une dose PCV13.
Au vu de la distribution actuelle des sérotypes de pneumocoques responsables de MIP en Suisse, les rappels et les vaccinations supplémentaires par le PPV23 ne sont
actuellement pas nécessaires et donc pas recommandés. Afin d’optimiser les réponses au PCV13, deux mesures sont recommandées: Respecter un inter valle minimum
de 12 mois après la dernière dose de vaccin PPV23. Par précaution, respecter si possible un inter valle de 4 semaines avec un vaccin antigrippal.
En cas d’infection à pneumocoques chez des personnes vaccinées auparavant par le PCV13, demander un dosage des anticorps antipneumococciques sérotypes -
spécifiques afin de déterminer l’existence d’une séroprotection et, le cas échéant, la nécessité de rappels.
La vaccination contre les pneumocoques avec le PCV13 n’est à la charge de l’assurance obligatoire des soins que pour les groupes d’âge pour lesquels le vaccin a reçu
une autorisation de mise sur le marché de la part de Swissmedic. Dans l’attente d’une extension de l’autorisation d’utilisation du vaccin PCV13 au- delà de 5 ans, la
vaccination PCV13 n’est donc pas à la charge de l’assurance obligatoire des soins après l’âge de 5 ans.
3) Schéma de vaccination contre la varicelle pour les personnes non -immunisées (IgG -négatives): 2 doses à inter valle d’au moins 1 mois. Rattrapage: il est recommandé
de donner une deuxième dose aux personnes n’ayant reçu qu’une seule dose de vaccin contre la varicelle.
4) Schéma de vaccination contre l’hépatite B: nouveau-né de mère HBsAg positive: vaccination active et immunoglobulines spécifiques à ef fectuer dans les 12 heures
après la naissance. Sérologie anti- HBs 1 mois après la 3
e dose de vaccination active. Nouveau-né: 3 doses aux temps 0, 1 et 6 mois (1 er dose et 2 e dose vaccin monova -
lent: 3 e dose vaccin combiné hexavalent). Nourrissons: 4 doses à 2, 4, 6 et 15–24 mois si vaccination avec le vaccin hexavalent. Enfants âgés de 1 à 10 ans: 3 doses aux
temps 0, 1 et 6 mois (vaccin monovalent) ou 2 doses aux temps 0 et 6–12 mois (vaccin combiné hépatite A et B). Enfants âgés de 11 à 15 ans: 2 doses (vaccin mono -
valent hépatite B dosage adulte, vaccin combiné hépatite A et B) aux temps 0 et 6–12 mois. Dès 16 ans: 3 doses (vaccin monovalent hépatite B, vaccin combiné hépati -
te A et B) aux temps 0, 1 et 6 mois.
Influenza 1) Pneumocoques 2) Méningo -
coques Varicelle 3) Hépatite A
Hépatite B 4)
Maladies autoimmunes exigeant
une immunosuppression 1 x/an
1x avant le début du
traitement immuno -
suppresseur –
2 x – 2–3 x
Immunosuppression médicamen -
teuse (y compris corticothérapie
systémique à long terme) 1 x/an
1x dès diagnostic/au
moment où l’immuno-
suppression est la
plus basse –
Contre-
indiqué –
2–3 x au moment
où l’immuno-
suppression est
la plus basse
1Prof. ffRPof.ff.Tab
1Prof. PRTaPR. Rbi
13
Avant de procéder à une vaccination, le
pédiatre et le rhumatologue pédiatre de-
vraient se concerter.
une MR . Selon H eijs tek et coll. la cons t alation
de taux d’anti- corps diminués pourrait être
responsable, à long terme, d’une durée de
protection raccourcie
21 \b.
Recommandations actuelles
\bour les enfants avec une maladie
rhumatismale inflammatoire
Les études publiées jusqu’ici portant sur la
vaccination d’enfants et adolescents avec une
MR comprennent souvent de très petites po
-
pulations d’étude et sont très hétérogènes
dans leur dessein. En tout et pour tout ont été
examinés à peine plus que 1500 patients.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP\b
et la Commission fédérale pour les vaccina -
tions (CFV\b ont publié, avec le plan vaccinal
2015, les recommandations pour les per -
sonnes ave c un r is que élevé de complications
ou d’infections invasives
13 \b. Elles sont résu -
mées dans le tableau 1. Sont précisés aussi
les principes pour la vaccination des per -
sonnes avec une maladie rhumatismale
autoim mune et inflammatoire
41 \b. Pour ces
recommandations ont été prises en considé -
ration des études pédiatriques et adultes. Le
document décrit en détail quels vaccins
peuvent être utilisés pour quel traitement
immunosuppresseur et lesquels sont contre-
indiqués (tableau 2) .
L’OFSP et la CF V formulet des principes
41 \b qui
font leur preuve dans la pratique:
l’hépatite A
avec 47 patients avec une AJI, la
plupart traités par MTX avec ou sans corti -
coïdes systémiques, n’a constaté ni d’effets
secondaires importants, ni de modification de
l’activité de la maladie
36\b. Une étude sur le
vaccin contre l’hépatite B chez 39 patients
avec une AJI et une étude de Heijstek sur le
vaccin HPV bivalent arrivent aux mêmes
conclusions
18\b , 22\b .
Les vaccins vivants présentent le risque
théorique de maladie par le virus vaccinal
suite à l’immunosuppression supplémentaire.
Dans la p opulation s aine ce r is que es t p etit et
autolimité
37\b. Le risque de maladie induite par
le virus vaccinal est plus élevé pour la primo -
vaccination comparé à la vaccination de rap -
pel, la mémoire vaccinale n’étant pas encore
présente.
Dans une étude r étr osp e cti ve sur 207 enf ant s
AJI ayant reçu un rappel ROR, aucune réaction
vaccinale sévère, maladie due au virus vac -
cinal ou modification de l’activité de la MR
n’ont été observées jusqu’à 6 mois après
la vaccination
38\b. Dans son étude prospec -
tive incluant 15 patients AJI et 22 enfants
contrôles sains , B or te et al. n’ont pas const até
de modification de l’activité de la maladie ni
de maladie due au virus vaccinal
39\b. Par contr e
une description de cas relate d’une poussé
inflammatoire chez un patient avec une AJI
systémique après la vaccination contre la ru -
béole
40\b. Dans une étude multicentrique, Hei -
jstek et al. ont randomisé 131 patients avec
une AJI, dont 60 traités par MTX et 15 par
DMARD biologiques. Un groupe reçut une
deuxième dose ROR, l’autre groupe un place -
bo. Ils n’ont obser vé de modification de l’acti -
vité de l’AJI ou maladie due au virus vaccinal
dans aucun des deux groupes
41 \b. Cette ab -
sence de réaction est d’autant plus remar -
quable que le vaccin contre la rubéole peut
occasionner des arthrites chez le sujet sain.
Pileggi et al. ont publié une étude sur le vac -
cin contre la varicelle chez des patients avec
une MR
42\b. 17 patients avec une AJI, 4 avec
une dermatomyosite juvénile, 3 avec une
sclérodermie juvénile et 1 avec une vasculite
ont r eçu une dose de vaccin. Tous les patient s
étaient traités par MTX ou autres DMARD
conventionnels; 5 patients recevaient des
corticoïdes systémiques. 3 patients avec une
AJI ont développé une varicelle discrète, auto -
limitée. Le nombre d’articulations avec une
inflammation active a diminué 3 mois après la
vaccination, comparé à l’activité avant la
vaccination.
Il n’y a que peu de données sur la durée de la
protection vaccinale chez les enfants avec
• Status vaccinal: l’état vaccinal doit être
vérifié au début de la prise en charge
d ’un enf ant ou adolescent ave c une MR .
En cas de doutes concernant les mala -
dies virales encourues ou les vaccins
effectués, dans le cas individuel un
contrôle sérologique est à envisager.
• Risques individuels: relever un traite-
ment immunosuppresseur actuel ou
préalable, en tenant compte, en vue
d’une éventuelle future vaccination,
aussi des doses reçues.
• Vaccinations et mise à jour de l’immu -
nité vaccinale:
• Les vaccins manquants devraient être
rattrapés dès que possible lors du
diagnostic d’une MR
• Chez les patient s ave c une MR et s ans
traitement immunosuppresseur il n’ex -
iste aucune contre-indication aux vac -
cins morts ou vivants
• Les recommandations de base pour
les vaccinations sont valables aussi
pour les patients avec une MR
• Effectuer les vaccins supplémentaires
recommandés pour ce groupe à risque
• En r aison de leur plus g r ande immuno -
génicité, les vaccins conjugués sont à
préférer aux vaccins polysacchari -
diques
• Une attention particulière doit être
portée à l’intégralité des vaccins vi -
vants (MMR, varicelle, le cas échéant
fièv r e jaune \b . Pour les patient s né ces -
sitant un traitement immunosuppres -
seur, un intervalle de 4-6 semaines
devrait être respecté entre ces vac -
cins et le traitement immunosuppres -
seur. Les intervalles recommandés
doi vent êtr e r esp e ctés apr ès l ’ar r êt du
traitement immunosuppresseur. Pour
les patients séronégatifs déjà sous
traitement immunosuppresseur et ne
pouvant être vaccinés, des précau -
tions (immunoglobulines, virosta -
tiques\b sont à prendre en cas de
contact avec une personne malade.
• Les patients immunosupprimés de -
vraient recevoir un vaccin recom -
mandé au moment où l’immunosup -
pression est au niveau le plus bas.
• L’efficacité des vaccins pouvant être
moindre sous immunosuppression,
lors d’une primovaccination il est
conseillé d’effectuer, lorsqu’une séro -
logie quantitative est disponible, un
contrôle sérologique 4-6 semaines
après la fin du cycle vaccinal. C’est le
cas pour le tétanos, la diphtérie, les
pneumocoques, l’hémophilus influen -
zae B, la varicelle, la rougeole, l’hépa -
tite A et B, la rage et l’encéphalite à
tiques (FSME\b. Après un rappel, le
contrôle sérologique n’est pas indi -
qué.
• C ontr ôle de l ’ét at vaccinal des membr es
de la famille et autres personnes ayant
un contact étroit régulier: la protection
du patient immunosupprimé inclut aussi
la vaccination correcte de son entou -
rage.
1Prof. ffRPof.ff.Tab
1Prof. PRTaPR. Rbi
14
Tableau 2: Vaccinations permises en fonction de l’immunosuppression et intervalles recommandés entre l’arrêt de l’immunosuppression
et l’administration d’un vaccin vivant 41 \b
1) Inter valle d’au moins 3 mois; dans les cas cliniquement stables, un vaccin vivant peut être administré après au moins 1 mois.
2) En raison de la demi-vie très courte (4–6 heures) il est éventuellement possible de donner l’anakinra plus tôt.
3) Vaccin vivants ROR, varicelle et fièvre jaune possibles dans les cas cliniquement stables avec des doses de méthotrexate
≤ 0.4 mg/kg/semaine ou ≤ 20 mg/semaine (demander l’avis d’experts)
4) Selon avis d’experts, car pas de données disponibles actuellement.
5) Évaluer la possibilité d’une élimination à l’aide de charbon actif ou de cholestyramine.
Médicament Vaccins
Intervalle entre arrêt de
l’immunosuppresseur et le vaccin
vivant
Corticostéroïdes• Systémiques: courte durée < 2 semaines
ou dose < 0.5 mg/kg/j équivalente à
prednisone
• Traitement de substitution physiologique
• Stéroïdes non-systémiques
Sulfasalazine
Hydroxychloroquine Vaccins morts permis
Vaccins vivants (rougeole, oreillons, rubéole,
varicelle, fièvre jaune) permis
Pas d’intervalle minimal nécessaire
Corticostéroïdes
• systémiques ≥ 2 semaines et dose > 0.5mg/
kg/j équivalente à prednisone Vaccins morts permis
Vaccins vivants contre-indiqués
Inter valle au moins 1 mois
Méthotrexate 0.4 mg/kg/semaine ou
> 20 mg/semaine
Ciclosporine A
Mycophénolate
Cyclophosphamide
Tacrolimus Vaccins morts permis
Vaccins vivants contre-indiqués
Inter valle au moins 1 mois
4)
Disease-modifying antirheumatic
drugs (DMARD) biologiques
• Infliximab• Adalimumab• Golimumab• Certolizumab• Étanercept 1)
• Abatacept• Tocilizumab• Ustekinumab
• Anakinra 2)
Azathioprine
6-Mercaptopurine Vaccins morts permis
Vaccins vivants contre-indiqués
Méthotrexate > 0.4 mg/kg/semaine
ou > 20 mg/semaine Vaccins morts permis
Limitation sous condition pour les vaccins
vivants
3)
Inter valle au moins 3 mois
Rituximab Au moins 6 mois d’inter valle pour les vaccins
morts. Vaccins vivants contre-indiquésAu moins 12 mois d’inter valle
4)
Leflunomid
Vaccins morts permis
Vaccins vivants contre-indiquésAu moins 2 ans d’inter valle 5)
les immunosuppresseurs, y compris le nou
–
veau groupe des DMARD biologiques. Des
études plus étendues et des registres suisses
et internationaux auront la tâche d’étayer
cette évidence encore limitée et d’éclaircir
notamment le rôle de la maladie de base, de
l’activité de la maladie et de l’immunosup –
pression, afin d’assurer à ces patients une
protection vaccinale optimale et d’éviter des
maladies infectieuses invasives. Pers\bective
Le Groupe de travail suisse en rhumatologie
pédiatrique GSTRP (depuis 2014 Rhumatolo –
gie Pédiatrique Suisse RPS\b a actualisé en
profondeur le registre des MR pour toute la
Suisse. Dans le nouveau registre Juvenile In-
flammato\by Rheumatism Coho\bte (JIR-cohorte\b
sont enregistrées entre autres les données
concernant les vaccinations des enfants et
adolescent s ave c une MR . L’obje ctif es t d ’élar –
gir la base de données encore mince concer -nant l’efficacité et la sécurité des vaccins
dans cette population vulnérable.
Conclusions
Bien qu’à ce jour on ne dispose que d’un
nombre limité d’études, les données dispo
–
nibles indiquent que chez les enfants et ado –
lescents avec une MR les avantages des
vaccins dépassent largement les risques.
L’immunogénicité des vaccins ne semble pas
être compromise de manière significative par
1Prof. ffRPof.ff.Tab
1Prof. PRTaPR. Rbi
15
33) Miyamoto M, Ono E, Barbosa C, etal. Vaccine anti –
bodies and T- and B – cell interaction in juvenile
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Correspondance
Dr. med. Andreas Wörner
Pädiatrische Rheumatologie
Universitäts-Kinderspital beider Basel UKBB
Spitalstrasse 33
4031 Basel
andreas.woerner@ ukbb.ch
Unité Romande de Rhumatologie pédiatrique
Département Médico-Chirurgical de Pédiatrie
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
Rue du Bugnon 46
1011 Lausanne
andreas.woerner@chuv.ch
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1Prof. PRTaPR. Rbi
Informations complémentaires
Auteurs
Dr. mec. Andreas Wörner , Pädiatrische Rheumatologie Universitäts-Kinderspital beider Basel UKBB Andreas Nydegger