Malgré les progrès en prévention, diagnostic et traitement des infections bactériennes, les infections invasives représentent encore, à l’heure actuelle, une des causes principales de mortalité infantile1), 2). Dans le monde, environ 6 millions d’enfants décèdent annuellement d’une septicémie (http://www.wfpiccs.org/sepsis.php). Ce sont les nourrissons et les petits enfants qui courent, de loin, le plus grand risque de contracter ou même de décéder d’une infection sévère. Bien que, depuis les années 1990, la mortalité pendant l’enfance ait diminué de 10% à environ 5%3), 4), l’incidence de la septicémie a même augmenté globalement. Une étude publiée récemment en Angleterre constate que 15% des décès d’enfants sont dus à une infection5). Le Groupe d’intérêt de la médecine intensive pédiatrique a publié l’année dernière, dans Paediatrica, des recommandations pour le traitement de la septicémie6).
20
risque sont à plusieurs égards semblables,
avec une prédominance d’infections asso-
ciées aux cathéters et de septicémies à
bacilles gram-négatif. L’importante prédis –
position aux infections de ces enfants est
due, entre autres, au déficit en granulo –
cytes fonctionnels (neutropénie associée
aux cytostatiques, fonction immature des
granulocytes du prématuré).
Plusieurs études épidémiologiques ont
montré qu’environ la moitié des cas de
septicémie dans les pays industrialisés se
manifestent chez des enfants préalable –
ment sains
3), 5) . Et jusqu’à 50% des enfants
décédés suite à une septicémie étaient
auparavant en bonne santé. La plupart des
enfants récupèrent relativement rapide –
ment et entièrement sous traitement. Une
partie par contre, après des prodromes non
spécifiques de courte durée, présente une
instabilité cardiovasculaire rapide et déve –
loppe, même sous un traitement maximal,
un choc septique foudroyant, avec défail –
lance des organes vitaux et une mortalité
importante.
Pourquoi les nouveaux-nés,
les nourrissons et les petits
enfants sont particulièrement
sujets à la septicémie?
L’incidence de la septicémie se situe autour
d’environ 0.5/1000, mais est nettement
plus élevée pour les nouveaux-nés (env.
5/1000) est s’approche de l’incidence ob –
servée à l’âge adulte seulement après l’âge
de 5 ans ( fi g . 1) . La diminution de l’incidence
de la septicémie pendant les premières
années reflète le renforcement progressif
de la compétence immunitaire. En raison de
la fonction encore immature des cellules B
et T pendant la petite enfance, cette tranche
d’âge est particulièrement dépendante de
la protection par l’immunité innée. Cette
immunité congénitale est formée de cel –
lules (natural killer et cellules dendritiques,
granulocytes, macrophages) et de facteurs
humoraux qui, après avoir reconnus un pa –
thogène, sont en mesure de déclencher une
réponse immune immédiate, en activant
aussi le système immunitaire adaptatif
(cellules B et T). Contrairement à la réponse
immunitaire adaptative, l’immunité congé –
nitale est beaucoup plus ancienne d’un
point de vue évolutif et détérminée généti –
quement (ce qui signifie: pas d’apprentis –
sage, pas de sélection), par contre sa réac –
Epidémiologie de la septicémie
de l’enfant
Malgré les progrès en prévention, diagnos-
tic et traitement des infections bacté –
riennes, les infections invasives repré –
sentent encore, à l’heure actuelle, une des
causes principales de mortalité infantile
1), 2) .
Dans le monde, environ 6 millions d’enfants
décèdent annuellement d’une septicémie
( http://www.wfpiccs.org/sepsis.php ). Ce
sont les nourrissons et les petits enfants
qui courent, de loin, le plus grand risque de
contracter ou même de décéder d’une in –
fection sévère. Bien que, depuis les années
1990, la mortalité pendant l’enfance ait
diminué de 10% à environ 5%
3), 4) , l’incidence
de la septicémie a même augmenté globa –
lement. Une étude publiée récemment en
Angleterre constate que 15% des décès
d’enfants sont dus à une infection
5). Le
Groupe d’intérêt de la médecine intensive
pédiatrique a publié l’année dernière, dans
Paediatrica, des recommandations pour le
traitement de la septicémie
6).
Il est important de différencier du point de
vue épidémiologique les septicémies noso –
comiales des septicémies acquises dans la
communauté. Une septicémie est considé –
rée comme nosocomiale si elle se déve -loppe chez un enfant hospitalisé depuis plus
de 48 heures. La septicémie nosocomiale
est associée à une durée d’hospitalisation
significativement plus longue, à un plus
grand nombre de complications et à une
mortalité plus importante. Les causes les
plus fréquentes de septicémie nosocomiale
sont les cathéters veineux centraux (CVC),
une pneumonie associée à la ventilation
assistée (PVA) et plus rarement l’infection
d’une sonde vésicale. Par conséquent une
indication stricte à la mise en place d’un
CVC et d’une ventilation mécanique, ainsi
qu’un retrait rapide de ces dispositifs contri
–
buent de manière décisive à diminuer le
risque de septicémie nosocomiale. Des
études effectuées chez l’adulte, l’enfant et
le nouveau-né ont en outre montré que
l’incidence des septicémies associées aux
CVC peut être réduite drastiquement par
des directives concernant l’indication, la
technique de mise en place, les soins et
l’ablation des CVC. Différents facteurs sont
responsables de la susceptibilité particu –
lière pour les infections des enfants hospi –
talisés en raison de maladies chroniques,
malformations ou d’une opération. Il s’agit
en particulier de malnutrition, de failles des
barrières physiques (peau, muqueuse), de
traitements par corticostéroïdes, de l’utili –
sation non ciblée d’antibiotiques et de la
transmission de germes par le personnel
hospitalier. Une hygiène optimale des
mains, les efforts faits pour limiter les
causes iatrogènes ainsi qu’une réalimenta –
tion orale précoce protègent contre les
septicémies nosocomiales.
L’incidence de la septicémie est de loin la
plus élevée chez les prématurés (spéciale –
ment < 32 semaines de gestation) et chez
les patients oncologiques sous chimiothé -
rapie. Les germes responsables de la sep -
ticémie dans ces deux groupes à haut
Pourquoi les enfants contractent
une septicémie
La Swiss Pediatric Sepsis Study, étude de cohorte du PIGS sur
l’épidémiologie et les causes génétiques et immunologiques de
la septicémie du nouveau-né et de l’enfant
Luregn J. Schlapbach 1, 2 ,* , Philipp Agyeman 1, Klara Posfay-Barbe 3, Eric Giannoni 4,
Alex Donas 5, Ulrich Heininger 6, Gabriel Konetzny 7, Antonio Leone 8, Anita Niederer-Loher 9,
Bendicht Wagner 1, Christoph Aebi 1, Christoph Berger 10, pour la Swiss Pediatric Sepsis Study Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds
1 Medizinische Kinderklinik, Inselspital, Universität Bern
2 Paediatric Critical Care Research Group, Mater Child -
ren’s Hospital, Brisbane, Australia
3 Département de l’Enfant & de l’Adolescent, Hôpitaux
Universitaires de Genève
4 Service de Neonatologie, Centre Hospitalier Universi -
taire Vaudois
5 Kinderspital Luzern
6 Infektiologie und Vakzinologie, Universitäts-Kinders -
pital Beider Basel UKBB
7 Kinderklinik Aarau, Kantonsspital Aarau
8 Klinik für Neonatologie, Universitätsspital Zürich
9 Infektiologie, Ostschweizer Kinderspital
10 Abteilung für Infektiologie und Spitalhygiene, Universi -
täts-Kinderkliniken Zürich
* corresponding author
Vol. 23 No. 5 2012
Formation continue
21
bioinformatique de ces dernières années
rend possible une approche fondamentale-
ment distincte, par des études génomiques,
des différences inter-individuelles concer -
nant la sensibilité aux maladies sévères et
leur décours. Les «genome-wide associa -
tion studies (GWAS)» ont permis d’identifier
des polymorphismes (c’est à dire des va -
riantes génétiques fréquentes dans une
population donnée) qui augmentent nette -
ment le risque de maladies infectieuses
comme la malaria, le HIV ou les méningo -
coques
11 ) , 1 2 ) . Les chips GWAS utilisés actuel -
lement détectent les polymorphismes avec
une fréquence des allèles mineurs (minor
allele frequency) de 2.5–5%. Les mutations
plus rares peuvent être détectées par le
séquençage de l’exome (c’est à dire les ré -
gion codantes du génome) ou du génome.
Les maladies infectieuses ont joué un rôle
important dans la sélection naturelle, on
peut donc supposer que les mutations gé -
nétiques associées à un risque infectieux
conséquent sont soit très rares, soit repré -
sentent des mutations de novo. Pour cette
raison les études génomiques analysant
des individus avec un phénotype extrème
(p. ex. septicémie sévère)
13) représentent
une approche prometteuse pour identifier
des causes jusqu’ici inconnues de la septi -
cémie de l’enfant. A noter que l’application
de la génomique dans un contexte clinique
est de nos jours absolument réaliste: d’une
part il est possible d’obtenir la séquence
complète d’un génome en 2–3 jours, d’autre
part des tests rapides point-of-care dé -
tectent des mutations importantes d’un
gène en quelques minutes
14), 15) .
Swiss Pediatric Sepsis Study –
objectifs de l’étude
La Swiss Pediatric Sepsis Study a été lancée
en 2011 avec le soutien du groupe d’infectio -
logie pédiatrique suisse (PIGS). Toutes les
cliniques pédiatriques A participent à cette
étude qui poursuit 4 objectifs:
1. Un recensement prospectif de l’épidémio -
logie de la septicémie du nouveau-né et
de l’enfant en Suisse. On obtiendra ainsi
des données représentatives concernant
la morbidité, la mortalité, les facteurs de
risque ainsi que les germes responsables
et leur profil de résistances.
2. L’identification de polymorphismes géné -
tiiques qui augmentent le risque d’une
septicémie sévère chez le nouveau-né et
tion est directe et sans délai. Un principe
essentiel de l’immunité innée est la recon
-
naissance des pathogènes par des «pattern
recognition receptors (PRR)», des molécules
solubles ou fixées sur une membrane de
l’hôte, reconnaissant les structures super -
ficielles répétitives de différents types ou
classes de pathogènes. Certains éléments
du système du complément ou les «toll-like
receptors (TLR)» sont des exemples de PRR.
Immunologie de la septicémie –
novel immunodeficiencies
Des modifications génétiques du système
immunitaire peuvent déterminer une sensi -
bilité accrue de certains patients aux infec -
tions sévères. Il a été démontré que cer-
tains polymorphismes de gènes codant
pour des protéines impliquées dans l’immu -
nité innée, p. ex. TLR-2 et TLR-4, ont pour
conséquence une incidence accrue de
septicémies
7), 8) . Alors que les déficits im -
munitaires classiques, p. ex. l’agammaglo -
bulinémie de Bruton, sont très rares, les
modifications d’origine génétique, tout par -
ticulièrement de la défense immunitaire,
sont fréquentes. Les immunologues fran -
çais Abel et Casanova ont postulé que toute infection sévère devrait être considérée
comme manifestation potentielle d’un défi
-
cit immunitaire encore inconnu
9). Ces «no -
vel immunodeficiencies», p. ex. le déficit en
kinase 4 associée au récepteur de l’in -
terleukine 1 (déficit en IRAK- 4), se caracté -
risent par le fait que les enfants concernés
ont un risque très élevé de décéder déjà
pendant la petite enfance d’une infection
bactérienne sévère (p. ex. par staphylo-
coques ou pneumocoques dans le cas du
déficit en IRAK-4), bien qu’au quotidien, et
plus tard, ils soient absolument asympto -
matiques. A l’heure actuelle, nous ne sa -
vons pas quelle proportion des septicémies
pédiatriques sont dues au déficit en IRAK- 4
ou à des déficits immunitaires semblables.
Génomique des infections
sévères
On sait depuis longtemps, suite à des
études sur les jumeaux, qu’il existe une
importante prédisposition génétique aux
infections
10). Jusqu’ici les études se limi -
taient à étudier certains gènes du sujet, en
obtenant des résultats très variables, par -
fois contradictoires. La croissance expo -
nentielle de la technologie génétique et
Figur e 1: Incidence de la septicémie bactérienne d’après l’âge. L’incidence est la plus élevée
chez le prématuré, pour diminuer progressivement et s’approcher de l’âge scolaire de
l’incidence de la septicémie chez l’adulte (modifié d’après Watson AR et al. Am J. Respir
Crit Care Med 2003; 167: 695–701).
Incidence de la septicémie/1000
24–28 sem. gest.
0- 4 sem.
1-12 mois 1- 4 ans5-9 ans
10 -15 a n s 15 -20 a n s
Groupe d’âge
Vol. 23 No. 5 2012
Formation continue
22
dépistage, recrutement et de la marche de
l’étude:
• G en ève (HU G): Dr K lar a Pos f ay - B ar b e PD
• Lausanne (CHUV): Dr Eric Giannoni
• B er ne (Hôpit al de l ’ Ile): Dr Philipp A g yeman
• Bâle (UKBB): Prof. Ulrich Heininger
• Hôpital cantonal Lucerne: Dr Alex Donas
• Hôpital cantonal d’Aarau: Dr Gabriel Ko-
netzny
• Néonatologie Hôpital universitaire Zu -
rich: Dr Antonio Leone
• Ostschweizer Kinderspital: Dr Anita Nie -
derer-Loher
• Cliniques pédiatriques Zurich: Prof. Chris -
toph Berger
Données actuelles concernant la
septicémie de l’enfant en Suisse
après une année de Swiss Pedia -
tric Sepsis Study
Pendant les 12 premiers mois d’étude, 206
nouveaux-nés et enfants avec une septicé -
mie à hémoculture positive on été inclus.
33% des cas de septicémie étaient des
nouveaux-nés, 24% des enfants atteints
d’une maladie chronique ou d’une malfor -
mation, 16% des enfants sous traitement
immunosuppresseur, 6% des septicémies
sont sur venues en postopératoire et 1%
chez des enfants avec un déficit immuni -
taire connu. Environ la moitié des bactérié -
mies sont survenues à l’hôpital (septicémie
nosocomiale). Les germes responsables
sont représentés dans la figure 2 . En pre-
mière ligne des germes gram-positifs,
étaient responsables, surtout S. aureus,
staphylocoques coagulase-négatifs, pneu -
mocoques, streptocoques du groupe A et
streptocoques du groupe B. Les germes
gram-négatifs les plus fréquents étaient E.
coli, klebsielles, pseudomonas aeruginosa
et méningocoques. Les septicémies asso -
ciées à un CVC (21%), les pneumonies (19%),
les arthrites/ostéomyélites (12%) et les in -
fections urinaires (12%) constituaient les
foyers infectieux les plus fréquemment
identifiés. En raison de la gravité de la sep -
ticémie 22% des enfants ont été admis dans
un ser vice de soins intensifs néonatolo -
gique ou pédiatrique (24% des enfants étant
déjà dans un ser vice de soins intensifs au
moment de l’apparition de la septicémie),
16% des enfants ont nécessité un soutien
cardiovasculaire par des inotropes à cause
d’un choc septique sévère et 12 enfants
(6%) sont décédés, 11 décès étant dus à la
septicémie.
chez l’enfant, en utilisant la technologie
des genome-wide chips.
3. L’identification de variations génétiques
rares par la séquençage d’exomes/gé -
nomes qui occasionnent, chez des en -
fants auparavant sains (septicémie sans
comorbidité), une sensibilité aux infec -
tions.
4. La création d’une banque de données
concernant la septicémie, contenant
ADN, ARN, sérum et les souches bacté -
riennes isolées. Cette bio -banque sera
disponible pour les projets d’études fu -
tures sur la septicémie du nouveau-né et
de l’enfant.
Les analyses génétiques doivent permettre
de découvrir des déficits immunologiques
jusqu’ici inconnus rendant les enfants plus
sensibles à la septicémie. Cela devra per -
mettre, à l’avenir, de reconnaître précocé -
ment les enfants avec un risque de spticé -
mie accru, ce qui ouvrira éventuellement
les portes à de nouvelles possibilités théra -
peutiques et préventives.
Swiss Pediatric Sepsis Study –
design
Critères d’inclusion: Nouveaux-nés et en -
fants de < 17 ans avec une septicémie et a)
hémoculture positive (contamination ex -
clue) ou b) choc septique (nécessitant un
soutien cardiovasculaire par des catécho -lamines).
Les enfants avec un choc septique
doivent être inclus le plus rapidement pos -
sible après l’admission dans une NICU/
PICU, afin de pouvoir conserver du sang
aussi des patients qui pourraient décéder
avant l’obtention de l’hémoculture.
Design de l’étude: étude prospective natio -
nale multicentrique. Prélèvement unique
d’ADN, ARN et sérum et conser vation à
-80°; les souches bactériennes sont égale -
ment cryoconservées. Le biobanking rend
possibles de multiples recherches touchant
à tout le domaine de l’épidémiologie, de la
génomique et protéomique et à l’interac -
tion hôte-pathogène. Des données géné -
tiques pourront être intégrées dans des
banques de données internationales sur la
septicémie.
Etat actuel de l’étude: cette étude du PIGS
a débuté le 1.9.2011 dans toute la Suisse.
Le support logistique est fourni par les
CRC, le centre de coordination SwissPed -
Net créé récemment étant sollicité pour la
première fois. La proportion d’inclusion est
élevée, 80% des parents ayant donné leur
accord de participation à l’étude. La durée
prévue de 3 ans de l’étude devrait per-
mettre d’inclure le biobanking complet de
> 400 enfants avec une septicémie.
Investigators: dans chaque clinique A un
chercheur est responsable du networking,
Figure 2: Fréquence en pourcentages des différents germes dans la Swiss Pediatric Sepsis
Study, présentée pour l’ensemble du collectif. GAS: streptocoques du groupe A; GBS:
streptocoques du groupe B; CoNS: staphylocoques coagulase-négatifs.
autres
Méningocoques
Pseudomonas Klebsielles
Pneumocoques
S. aureus
CoNS
E. coli GBSGAS
Vol. 23 No. 5 2012
Formation continue
23
Au total 45% des épisodes de septicémie
enregistrés se sont manifestés chez des
enfants préalablement en bonne santé et
sans comorbidité. 15% de ces enfants se
présentèrent avec un choc septique et 4%
décédèrent de la septicémie malgré un
traitement maximal aux soins intensifs.
Cette mortalité est comparable à celle pu-
bliée dans une étude américaine
4).
Le fait qu’environ la moitié des septicémies
obser vées chez les nouveau-nés étaient
dues à un staphylocoque a frappé. L’âge
gestationnel moyen était de 30 semaines,
75% des cas de septicémie concernant des
prématurés < 37 semaines.
Résumé
En Suisse aussi la septicémie sévère est à
l’origine d’une morbidité et d’une mortalité
conséquentes. Ce sont surtout les nouveau-
nés et les nourrissons qui sont touchés; outre
des comorbidités, des modifications géné -
tiques du système immmunitaire contribuent
au fait qu’un enfant développe une septicémie.
La Swiss Pediatric Sepsis Study, étude de co -
horte du PIGS, a été lancée pour étudier
l’épidémiologie de la septicémie en Suisse et
les causes génétiques de la septicémie à l’âge
pédiatrique. Ce projet vise à améliorer la com -
préhension de la septicémie du nouveau-né et
de l’enfant, afin de développer de nouvelles
approches diagnostiques et thérapeutiques de
cette maladie.
Nous remercions chaleureusement tous les
médecins des cliniques A qui participent et
donnent leur soutien à cette étude! Pour que
cette étude réussisse, il est important que les
responsables locaux de l’étude soient informés
le plus rapidement possible lorsqu’un enfant est
hospitalisé avec un choc septique ou une hémo -
culture positive. Pour toute question veuillez
vous adresser au responsable local ou au res -
ponsable de l’étude (adresse ci- dessous).
Références
1) Dellinger RP, Lev y MM, Carlet JM, Bion J, Parker
MM, Jaeschke R, et al. Sur viving Sepsis Campaign:
international guidelines for management of severe
sepsis and septic shock: 2008. Crit Care Med 2008;
36 (1): 296–327.
2) Hotchkiss RS, Karl IE. The pathophysiology and
treatment of sepsis. N Engl J Med 2003; 348 (2):
138 –50.
3) Watson RS, Carcillo JA, Linde -Zwirble W T, Clermont
G, Lidicker J, Angus DC. The epidemiology of severe
sepsis in children in the United States. Am J Respir
Crit Care Med 2003; 167 (5): 695–701.
4) Odetola FO, Gebremariam A, Freed GL. Patient and
hospital correlates of clinical outcomes and re -
source utilization in severe pediatric sepsis. Pedia -
trics 2007; 119 (3): 487–94.
5) Ladhani S, Pebody RG, Ramsay ME, Lamagni TL,
Johnson AP, Sharland M. Continuing impact of infec -
tious diseases on childhood deaths in England and
Wales, 2003–2005. Pediatr Infect Dis J 29 (4): 310–13.
6) Frey B, Bär W, Berger TM, Cotting J, Hammer J, Mical -
lef J, et al. Die Früherkennung und Frühtherapie des
septischen Schocks kann Leben retten. Paediatrica
2011; 22 (5): 8–11.
7) Brouwer MC, de Gans J, Heckenberg SG, Zwinder -
man AH, van der Poll T, van de Beek D. Host genetic
susceptibility to pneumococcal and meningococcal
disease: a systematic review and meta-analysis.
Lancet Infect Dis 2009; 9 (1): 31–44.
8) Wong HR. Genetics and genomics in pediatric septic
shock. Critical Care Medicine 2012; 40 (5): 1618–26.
9) Casanova JL, Abel L. Primary immunodeficiencies: a
field in its infancy. Science 2007; 317 (5838): 617–19.
10) Obel N, Christensen K, Petersen I, Sorensen TIA,
Skytthe A. Genetic and Environmental Influences on
Risk of Death due to Infections Assessed in Danish
Twins, 1943–2001. American Journal of Epidemio -
logy 2010; 171 (9): 1007–13.
11) Fellay J, Shianna KV, Ge D, Colombo S, Ledergerber
B, Weale M, et al. A whole -genome association study
of major determinants for host control of HIV-1.
Science 2007; 317 (5840): 944–47.
12) Davila S, Wright VJ, Khor CC, Sim KS, Binder A,
Breunis WB, et al. Genome -wide association study
identifies variants in the CFH region associated with
host susceptibility to meningococcal disease. Nat
Genet 2010; 42 (9): 772–76.
13) de Ligt J, Willemsen MH, van Bon BW, Kleefstra T,
Yntema HG, Kroes T, et al. Diagnostic Exome
Sequencing in Persons with Severe Intellectual Disa -
bility. The New England journal of medicine 2012.
14) Rober ts JD, Wells GA, Le May MR, Labinaz M, Glover
C, Froeschl M, et al. Point- of- care genetic testing for
personalisation of antiplatelet treatment (RAPID
GENE): a prospective, randomised, proof-of-concept
trial. Lancet 2012; 379 (9827): 1705–11.
15) Saunders CJ, Miller NA, Soden SE, Dinwiddie DL, Noll
A, Alnadi NA, et al. Rapid whole -genome sequencing
for genetic disease diagnosis in neonatal intensive
care units. Sci Transl Med 2012; 4 (154): 154ra135.
Correspondance
Luregn J. Schlapbach, MD
Paediatric Critical Care Research Group
Paediatric Intensive Care Unit
Mater Children’s Hospital
550, Stanley Street
South Brisbane QLD 4101 Australia
Tél. +61 (07) 3163 81 11
Fax +61 (07) 3163 75 56
luregn.schlapbach@mater.org.au
Conflits d’intérêt: cette étude est soutenue par la
Fondation Vinetum, la Fondation Bangerter, la
Wyeth Foundation for the Health of Children and
Adolescents et la Société Suisse de médecine in -
tensive.
Vol. 23 No. 5 2012
Formation continue
Informations complémentaires
Auteurs
Luregn J. Schlapbach , MD Paediatric Critical Care Research Group Paediatric Intensive Care Unit Mater Children’s Hospital Philipp Agyeman Prof. Dr med. Klara Posfay Barbe , Service de Pédiatrie, Département de la femme, de l'enfant et de l'adolescent, Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève Eric Giannoni Alex Donas Prof. Dr. med. Ulrich Heininger , Leitender Arzt und Chefarzt Stv. Pädiatrie Abteilungsleiter Pädiatrische Infektiologie und Vakzinologie, Universitäts-Kinderspital beider Basel (UKBB), Basel Gabriel Konetzny Antonio Leone , Departement Kinder- und Jugendmedizin, Neonatologie, Kantonsspital, Winterthur Anita Niederer-Loher Bendicht Wagner Prof. Dr. med. Christoph Aebi , Klinik für Kinderheilkunde, Universität Bern, Inselspital Bern Prof. Dr. med. Christoph Berger , Infektiologie und Spitalhygiene, Universitäts-Kinderspital Zürich, Steinwiesstrasse 75, 8032 Zürich Andreas Nydegger