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COVID-19: mesures scolaires pour la 4ème vague

Covid-19

Update du 20.09.2021

Pour les nouvelles du 14 septembre 2021 ci-dessous, lisez également l’interview de notre membre du comité Christoph Aebi du 18 septembre 2021 chez SRF. (L’interview est disponible uniquement en allemand)
Interview

Lors de cette 4ème vague, l’augmentation des cas chez les enfants et les adolescents, conduit à une mosaïque d’ordonnances cantonales différentes sur les mesures de protection dans les écoles qui déstabilise les parents et le corps médical. pédiatrie suisse, Kinderärzte Schweiz (KIS) et l’Association suisse des professionnels/professionnelles des services de santé scolaire (scolarmed) sont préoccupés par cette évolution car, une fois de plus, la population enfantine devient la cible de mesures contraignantes qui ne sont pas médicalement justifiées.

D’un point de vue pédiatrique, nous maintenons :

concernant la charge de morbidité :

  • le variant Delta ne conduit pas à des cours de COVID-19 plus sévères que les variantes précédentes. Cette déclaration est basée sur une expérience clinique de 2 mois en Suisse, d’après les données de l’OFSP et celles publiées aux USA.
  • la charge globale de morbidité des enfants et des adolescents en Suisse est plus faible pour le COVID-19 que pour que pour certains autres virus respiratoires (VRS, grippe).
  • le très rare syndrome PIMS-TS (estimé grossièrement à 1:5’000 à 1:10’000 infections) n’a jusqu’à présent entraîné aucun décès en Suisse et, selon les résultats actuels, ne laisse que très rarement des séquelles après un an de suivi [lien].
  • depuis le 26.08.2021, la vaccination (COVID-19) est recommandée sans restriction dès 12 ans.

concernant l’épidémiologie:

  • la séroprévalence (total des cas atteints), qui atteignait déjà jusqu’à 40% avant le début de la 4ème vague, selon les cantons, va continuer à augmenter rapidement, en partie parce que le variant delta est très contagieux et parce que la stratégie de dépistage en Suisse depuis le début de la pandémie a été de permettre la contagion chez les moins de 6 ans et (partiellement) aussi chez les 6-12 ans.
  • l’évolution de la 4ème vague jusqu’à présent indique que, même pour le variant delta, la direction la plus importante de la transmission va des jeunes adultes aux enfants et non l’inverse, car le maximum d’incidence par âge se déplace vers le bas avec l’augmentation de la durée de la vague.[lien]
  • le champ de transmission le plus important reste la famille et le foyer, car le taux de vaccination de la population adulte est insuffisant, leur mobilité est largement illimitée et elle n’est pas systématiquement testée.

concernant les mesures scolaires :

  • le nombre élevé de cas entraîne un nombre important de quarantaines dans de nombreux endroits à l’occasion des tests, mettant en danger le fonctionnement normal des écoles et maintient les dommages secondaires liés à la pandémie chez les enfants et les adolescents.
  • le port obligatoire du masque doit être remis en question, notamment dans les écoles primaires. Bien qu’il soit prouvé que cette mesure soit associée à une réduction modérée des transmissions en milieu scolaire [lien], il est peu probable qu’elle ait un impact pertinent sur l’évolution générale de la pandémie.
  • des mesures simples de ventilation dans les salles de classe favorisent un faible taux de CO2 et donc le bien-être, l’attention et les performances. Elles ont également un effet protecteur modéré contre la transmission du SARS-CoV-2 (environ 40 % dans une étude). Les systèmes de filtration de l’air pour éliminer le SARS-CoV-2 en milieu scolaire font encore l’objet de peu de recherches dans la vie quotidienne et ne constituent pas une priorité pour la lutte contre la pandémie.

pédiatrie suisse et KIS préconisent d’un point de vue pédiatrique :

  • un fonctionnement scolaire réglementé et sans problème doit être assuré dans les écoles élémentaires et toutes les mesures nécessaires doivent tenir compte de cet objectif.
  • la Confédération et les cantons devraient définir une stratégie harmonisée dans toute la Suisse, facile à mettre en œuvre et appropriée compte tenu de la charge de morbidité comparativement faible de la COVID-19 chez les enfants et les adolescents.
  • les tests de masse, l’obligation de port du masque ou les ordres de quarantaine doivent être réduits au strict minimum.
  • les mesures de quarantaine doivent être prises avec souplesse et modération. En cas de tests répétitifs, elles devraient être complètement supprimées et les quarantaines de classe ne devraient être imposées que dans le cas de plusieurs cas (par exemple trois par classe en quelques jours).
  • la campagne nationale de vaccination des adultes et des adolescents âgés de 12 ans et plus doit tenir compte du fait que la vaccination est la mesure la plus importante pour prévenir les dommages liés à une pandémie chez les enfants et les adolescents et qu’elle contribue de manière significative à leur santé.