La méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE), appelée aussi encéphalite à tiques (TBE: tick-borne encephalitis) est causée par le virus MEVE. Ce flavivirus est transmis par les tiques (chez nous: ixodes ricinus). Encore plus fréquemment que le virus MEVE, les tiques en Suisse transmettent la bactérie borrelia burgdorferi, l’agent de la borréliose de Lyme. Alors qu’en Suisse jusqu’à 30% des tiques sont porteuses de b. burgdorferi sur la totalité du milieu naturel, elles véhiculent le virus MEVE exclusivement dans les zones d’endémie. Dans ces zones, environ 1% (0.5–3%) des tiques sont porteuses du virus MEVE. La carte actualisée de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) montre les régions endémiques en Suisse pour 2010 (fig. 1). C’est dans les biotopes à tiques de ces zones qu’on s’expose au risque de contamination. Les tiques affectionnent les forêts à feuillus ou mixtes en dessous de 1500 m, avec d’épais sous-bois, les bordures de forêts, les buissons et herbes hautes où ils se logent jusqu’à 1.5 m au dessus du sol. Vous trouvez de plus amples indications sur les maladies transmises par les tiques, leur prévention et les mesures à prendre en cas de morsure de tique sur le site web de l’OFSP.
20
Vol. 22 No. 1 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
avoir quitté l’hôpital et pouvant persister
chez un tiers de ces patients pendant des
\bois, rare\bent des années. Après une an-
née, des parésies persistent chez 2–6% de
ces patients.
Contraire\bent à l’enfant, des évolutions
aussi sévères sont décrites presque exclu –
sive\bent chez l’adulte. L’atteinte du SNC
se \banifeste chez l’adulte dans 40–50%
des cas sous for\be de \béningite et chez
les plus de 50% restants de surcroît par
une encéphalite ou \byélite
8), 9) . Par contre
chez 70–80% des enfants, les sy\bptô\bes
neurologiques de MEVE reflètent une \bé –
ningite virale passagère (fièvre, \bénin –
gis\be, vo\bisse\bents) et seuls 30%
contractent une ME ou MEM (troubles de
la conscience, convulsions, parésies
etc.)
10)–12) . Presque tous ces enfants récu –
La MEVE est transmise \bar des
tiques
La \béningo-encéphalite verno-estivale
(MEVE), appelée aussi encéphalite à tiques
(TBE: tick-borne encephalitis) est causée
par le virus MEVE. Ce flavivirus est trans\bis
par les tiques (chez nous: ixodes ricinus).
Encore plus fréque\b\bent que le virus
MEVE, les tiques en Suisse trans\bettent la
bactérie borrelia burgdorferi , l’agent de la
borréliose de Ly\be. Alors qu’en Suisse
jusqu’à 30% des tiques sont porteuses de b.
burgdorferi sur la totalité du \bilieu naturel,
elles véhiculent le virus MEVE exclusive –
\bent dans les zones d’endé\bie. Dans ces
zones, environ 1% (0.5–3%) des tiques sont
porteuses du virus MEVE
1), 2) . La carte ac –
tualisée de l’Office fédéral de la santé pu –
blique (OFSP) \bontre les régions endé –
\biques en Suisse pour 2010 (fig. 1). C’est
dans les biotopes à tiques de ces zones
qu’on s’expose au risque de conta\bination.
Les tiques affectionnent les forêts à feuillus
ou \bixtes en dessous de 1500 \b, avec
d’épais sous-bois, les bordures de forêts,
les buissons et herbes hautes où ils se lo –
gent jusqu’à 1.5 \b au dessus du sol
3). Vous
trouvez de plus a\bples indications sur les
\baladies trans\bises par les tiques, leur
prévention et les \besures à prendre en cas
de \borsure de tique sur le site web de
l’OFSP http://www.bag.ad\bin.ch/the\ben/
\b e d i z i n/0 0 6 82/0 0 6 8 4/01114/ i n d e x .
ht\bl?lang=fr .
Méningo-encé\bhalite à tiques
Après un te\bps d’incubation de 7–14 (2–
28) jours apparaissent, chez un no\bbre
esti\bé à 10 à 30% des personnes infec –
tées, des sy\bptô\bes grippaux, céphalées,
fatigue, douleurs articulaires et éventuel –
le\bent de la fièvre. Après un intervalle
libre de quelques jours, 5–10% des sujets
infectées \banifestent des signes d’at –
teinte du SNC sous for\be de \béningite
(M), \béningo-encéphalite (ME) ou \bénin –
go-encéphalo-\byélite (MEM). Il n’est pas rare que l’infla\b\bation aiguë du SNC soit
suivie de séquelles durant plusieurs \bois
et parfois définitives. Une issue fatale a
été décrite dans environ 1% (0.5–2%) des
cas
1), 4) . Les recherches en Alle\bagne,
Suède et en Suisse 1), 5)–7) \bentionnent, chez
une \bajorité des patients hospitalisés, des
sy\bptô\bes en général discrets (cépha –
lées, troubles de la \bé\boire, fatigue,
troubles de l’ouïe) jusqu’à 2 \bois après
Morsures de tiques, méningo-encéphalite
verno-estivale et vaccination de l\benfant
contre l\bencéphalite à tiques
Christoph Berger, ZurichTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux- de – Fonds
Méningo-encéphalite verno-estivale à tiques (MEVE) – Suisse – Foyers naturels con –
nus (régions d\bendémie). Départe\bent fédéral de l’Intérieur, Office Fédéral de la santé
publique, unité de direction santé publique.
Régions d\bendémie (Cette liste n\best pas co\bplète. Les lieux cités ne déli\bitent que grossière\bent
les zones d’endé\bie présentées sur la carte. Les nouvelles zones sont soulignées); Argovie: Rheinfel –
den/Möhlin/Wallbach, Oberfrick/district de Laufenburg, Koblenz/Döttingen/Zurzach, Birr/Brugg/
Würenlingen, Baden/Wettingen, Rothrist/Zofingen/Brittnau, Gontenschwil/Schöftland/Muhen/Grä –
nichen; Bâle-Campagne: Liesberg; Berne: Ga\bpelen/Erlach, Grosses Moos, Lyss/Jens/Port, Mou –
tier, Vallon de Saint-I\bier Mühleberg/Gurbrü/Kriechenwil/Laupen, Belp/Münsingen/Steffisburg,
Thun/Spiez/Frutigen, Erlenbach/Bas-Si\b\bental; Fribourg: Salvenach/Ul\biz/Kerzers, Portalban/
Autavaux, Franex/Nuvilly/Villeneuve, Bösingen/Wünnewil ; Grisons: Malans/Fläsch/Luziensteig,
Grüsch/Seewis, région de Coire; Lucerne: Reiden/Langnau/Dag\bersellen/Nebikon/Egolzwil/Kott –
wil/Sursee/Knutwil, Reussbühl/Luzern/Ebikon, Bero\bünster/Neudorf/Rain; Nidwald: Stans/Bu –
ochs/Bürgenstock, Stanserhorn; Obwald: Kerns/Stanserhorn; Schaffhouse: Hallau, Osterfingen,
Neuhausen/Beringen/Schaffhausen, Stein a\b Rhein, district de Reiat; Schwyz: Gersau, Freienbach;
Soleure: Bellach/Lo\b\biswil/Langendorf, Oensingen; St Gall: Wil/Jonschwil/Zuzwil/Niederhelfen –
schwil, Mörschwil, St. Magrethen/Balgach, Jona/Wagen, Mels/Sargans/Vilters; Thurgovie: Tout le
canton; Uri: Vallée antérieure de la Reuss, Seelisberg; Vaud: Cudrefin/Salavaux/Chabrey, plaine de
l’Orbe et région environnante (pied du Jura); Valais: Sierre /Salquenen , Rarogne /Turtig ; Zoug: Stein –
hausen; Zurich: Tout le canton; Principauté du Liechtenstein: Balzers/Vaduz/Nendeln
BAG: Stand Deze\bber 2010
21
Vol. 22 No. 1 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
tits enfants 15). Il est essentiel de procéder à
un exa\ben \binutieux de tout le corps
après une exposition. Les tiques privilé –
gient la peau chaude, hu\bide et fine de la
fosse poplitée, de l’aine, des aisselles ainsi
que le cou et le cuir chevelu. On enlève la
tique en la saisissant près de la peau avec
une pincette (sans huile ou sprays). On dé –
sinfecte l’endroit de la \borsure
3). La pré –
vention de la MEVE par l’ablation de la
tique dans les 24 heures est \boins effi –
cace que pour la borréliose, les virus étant
trans\bis, contraire\bent aux borrélias,
déjà après quelques heures. La \besure de
prévention la plus fiable est la vaccination.
Vaccination MEVE
Vaccins
En Suisse deux vaccins MEVE sont enre –
gistrés , cultivés sur cellules de poulet et
inactivés à la for\baline, pour adultes et en –
fants (de\bi dose d’antigène): Encepur N
®/
Encepur N enfants ® (1–16 ans) de Novartis
contient la souche Karlsruhe K23, stabili –
sée par du saccharose, 2. FSME-I\b\bun
CC
®/FSME-I\b\bun Junior ® (1–11 ans) de
Baxter contient la souche Neudörfl, stabili –
sée par de l’albu\bine hun\baine. Les deux
antigènes vaccinaux sont adsorbés à de
l’hydroxyde d’alu\biniu\b, sont exe\bpts de
\bercure et contiennent des traces de néo –
\bycine et genta\bycine. Si nécessaire, les
deux vaccins sont interchangeables du –
rant une \bê\be série de vaccination.
Immunogénicité et protection
Les deux vaccins induisent une forte ré –
ponse i\b\bunologique. Ils provoquent une
séroconversion chez ≥ 50% des vaccinés
après une dose, de > 95% après 2 doses et
de 99% après la 3
è\be dose ad\binistrée
9–12 \bois plus tard 16). La séroconversion
persiste après 3 ans chez 95% des sujets
vaccinés. Chez les personnes de > 50 ans
le taux d’anticorps \bonte \boins que chez
les plus jeunes et redescend plus rapide –
\bent après 3 doses, \bais pas après 4
doses
17). Il faut souligner à ce propos que
jusqu’à ce jour n’existe aucune nor\be per-
\bettant de corréler le taux d’anticorps à la
protection effective
1), 18) . Autre\bent dit,
nous ne connaissons pas la signification
clinique de la di\binution du taux d’anti –
corps anti-MEVE. Sur un plan plus général,
sachant qu’il n’y a pas de corrélation entre
séroconversion et protection, la protec –
tion ou efficacité de la vaccination MEVE
pèrent rapide\bent après avoir quitté l’hô
–
pital. Des décès sont rare\bent décrits
chez l’enfant, les parésies dans 0.5% des
cas contre 4.8% chez l’adulte. Les évolu –
tions sévères et les séquelles sont 10 fois
plus rares que chez l’adulte, \bais néan –
\boins déter\binants pour la vie future.
E\bidemiologie de la MEVE
Les infections à MEVE ont chez l’enfant
une évolution \boins sévère et sont d’au –
tant plus rares que l’enfant est jeune. En
2005 et 2006 une aug\bentation des cas
de MEVE et une propagation des zones en –
dé\biques ont été enregistrés dans plu –
sieurs pays d’Europe où la MEVE est endé –
\bique et égale\bent en Suisse
1), 13), 14) . Alors
qu’en Suisse, en 2004, environ 100 cas par
année étaient signalés, ils étaient plus de
200 en 2005 et 2006. De 2007 à 2010 le
no\bbre de cas signalés à l’OFSP se situe
de nouveau autour des 110 cas/année. Il
n’y a pas de bonnes raisons d’expliquer
ces variations autre\bent que par les fluc –
tuations naturelles de l’incidence de la
MEVE. Incidence qui pourrait être influen –
cée à l’avenir par l’aug\bentation du
no\bbre de vaccinations. Pour la période
2002–2007, l’incidence de la MEVE a été
esti\bée, dans les régions endé\biques en
Suisse, à 6 pour 10
5 habitants 3); elle a, de –
puis, encore di\binué. La proportion d’en –
fants se situe depuis 2004 autour des 10–
15% des cas signalés; 90% de ces enfants
avaient plus de 4 ans. Autre\bent dit, en
Suisse ne sont signalés annuelle\bent que
2 enfants en dessous de 5 ans avec une
MEVE. L’étude de Stähelin et al. \bontre
que 84% des 55 enfants atteints d’une
MEVE avaient plus de 5 ans. La MEVE est
donc beaucoup plus rare en dessous de 5
ans qu’en dessus de cet âge, bien que des
cas aient été signalés chez des nourris –
sons
10), 11) .
Risque de MEVE a\brès une
morsure de tique
D’après les chiffres \bentionnés, après une
\borsure de tiques survenue dans une ré –
gion endé\bique, une personne sur 1000–
5000 a développé une MEVE avec des
sy\bptô\bes neurologiques. Chez la \boitié
des adultes et ¾ des enfants cette atteinte
neurologique reflète une \béningite passa –
gère; no\bbreuses personnes touchées
plus sévère\bent (1/10 000 adultes et
1/20 000 enfants après \borsure de tique
dans une région endé\bique) souffrent
pendant des se\baines à \bois de sy\bp –
tô\bes résiduels. Après une année, 5% des
adultes et 0.5% des enfants atteints pré –
sentent des séquelles résiduelles. Le
risque d’une MEVE grave après une \bor-
sure de tique existe, \bais est rare. Par
ailleurs il faut souligner qu’au regard de
ces chiffres et en dehors d’une étude, il
n’est ni plausible ni utile d’envoyer à un la –
boratoire les tiques retirées d’un patient
pour une analyse PCR ou pour \bettre en
évidence le virus MEVE ou les borrélia. In –
dividuelle\bent cette infor\bation est inin –
terprétable et inutile.
Prévention de la MEVE
En principe, pour prévenir la MEVE, on
peut éviter l’exposition, prendre des
\besures physiques et chi\biques pour se
protéger contre les \borsures et enfin vac –
ciner. Eviter l’exposition signifie par
exe\bple s’abstenir d’organiser des ca\bps
de vacance dans des régions endé\biques.
La protection physique consiste à porter
des habits fer\bés (\banches longues, pan –
talons longs, souliers fer\bés, couvre-chef
etc.), la protection chi\bique, à utiliser des
répellents, qui peuvent s’appliquer aussi
sur les habits; ils doivent par contre être
utilisés avec prudence sur la peau de pe –
Vaccin1 ère dose2 è\be dose 3 è\be dose 4 è\be dose Rappel
Schéma standard
Encepur N* 01–3 \bois 9–12 \bois – Tous les 10 ans
FSME-I\b\bun CC** 01–3 \bois 5–12 \bois – Tous les 10 ans
Schéma rapide
Encepur N* 07 jours 21 jours 12–18 \bois Tous les 10 ans
FSME-I\b\bun CC** 014 jours 5–12 \bois – Tous les 10 ans
Tableau 1: * à partir de 12 ans, enfants de 1–11 ans: Encepur N enfants ( ½ dose)
** à partir de 16 ans, enfants de 1–15 ans: FSME I\b\bun junior ( ½ dose)
22
Vol. 22 No. 1 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
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rische Aerztezeitung 2007; 88: 1903–1906.
Correspondance
Prof. Dr. \bed. Christoph Berger
Co-Leiter Abteilung Infektiologie und
Spitalhygiene
Universitäts-Kinderkliniken
Steinwiesstrasse 75
8032 Zürich
christoph.berger@kispi.uzh.ch
ne peut être appréciée que sur la base de
l’i\b\bunogénicité et à l’aide d’indicateurs
indirects; il n’existe pas d’études contrô
–
lées rando\bisées
1), 18) . Un bon indice indi –
rect de l’efficacité de la vaccination est la
di\binution des cas de MEVE en Autriche
après l’introduction de la vaccination:
300–700 cas ont été observés annuelle –
\bent avant et environ 50 après l’introduc –
tion de la vaccination
19), alors que le
no\bbre de cas de MEVE a plutôt aug\benté
dans les pays avoisinants ne vaccinant
pas. Ces chiffres correspondent a une effi –
cacité d’au \boins 95% pour ≥ 3 doses vac-
cinales
13), 20) .
Les données disponibles actuelle\bent indi –
quent qu’un rappel après l’i\b\bunisation de
base avec 3 doses induit, ou \baintient, une
séroconversion durable et que chez les indi –
vidus de \boins de 60 ans, voire en général,
un rappel après 3 ans n’est pas néces –
saire
1), 17) . Ces données et le fait qu’aucun
cas de \baladie n’ait été enregistré en
Suisse chez une personne vaccinée avec au
\boins 3 doses, nous a\bènent à conseiller
les rappels à intervalles de 10 ans
1).
Effets indésirables
Les réactions locales sont relative\bent fré –
quentes surtout chez l’adulte (jusqu’à 30%)
\bais banales. Des céphalées et autres
réactions systé\biques sont rapportées
chez 10–20% des sujets, de la fièvre seule –
\bent chez les enfants (10–20%), acco\bpa –
gnée occasionnelle\bent de convulsions fé –
briles. Des effets secondaires neurologiques
sévères sont rapportés avec une fréquence
de 1 : 10
5 à 1 : 10 6. L’association causale de
ces observations rares est difficile à établir,
\bais est certaine dans des cas isolés.
Recommandations et schéma vaccinal
en Suisse
1)
La vaccination FS ME est conseillée à tous
les adultes et enfants de plus de 6 ans qui
habitent ou qui séjournent te\bporaire –
\bent dans une zone endé\bique. Sans
risque d’exposition il n’y a aucune indica –
tion à vacciner. La \baladie se \banifestant
en général de façon plus discrète chez le
petit enfant, la vaccination n’est en prin –
cipe pas nécessaire en dessous de 6 ans,
\bais est possible, dans des cas particu –
liers, dès l’âge d’un an si le risque d’exposi –
tion est grand. Si nécessaire, un sché\ba
vaccinal rapide est possible avec les deux
vaccins (voir tableau) . Les doses \ban –
quantes doivent être rattrapées, deux doses ne suffisent pas pour une protection
durable. En Suisse les rappels sont
conseillés tous les 10 ans, \bê\be si les in
–
dications du fabricant divergent.
Contraindications
Réactions anaphylactoïdes au vaccin ou à
des co\bposants. Précautions: en cas d’al –
lergie connue au protéines de poulet, vac –
cination sous surveillance et \batériel dis –
ponible pour intervenir.
L’allaite\bent et la grossesse ne sont pas
une contraindication à ce vaccin inactivé
(évaluer l’avantage du vaccin pendant la
grossesse). Le vaccin est générale\bent
conseillé avant la saison à MEVE, pour que
la protection soit efficace lors de l’exposi –
tion. Vacciner ou co\bpléter la vaccination
contre la MEVE durant la saison à MEVE
est sans danger et n’est pas contre-indi –
qué. En respectant les intervalles \bini –
\baux, les doses de vaccin MEVE \ban –
quantes peuvent être rattrapées à
n’i\bporte quel \bo\bent.
Résumé
La MEVE est une \baladie virale trans\bise
par les tiques dans les zones endé\biques.
Elle peut occasionner une \béningite virale
passagère ou, à un âge avancé, plus fré –
que\b\bent un \béningo-encéphalite. Les
enfants de \boins de 5 ans ne sont prati –
que\bent pas touchés. Les \boins de 16 ans
ont des sy\bptô\bes \boins sévères que
chez l’adulte et plus rare\bent des sé –
quelles (0.5% contre 5% des \balades). Le
risque de \baladie après une \borsure de
tique est petit (< 1 : 1000). La \beilleure
prévention et une bonne protection s’ob -
tient par la vaccination active des per-
sonnes de plus de 6 ans dans les régions
d’endé\bie MEVE. Sont disponibles deux
vaccins inactivés très i\b\bunogènes, re -
co\b\bandés en 3 doses pour l’i\b\bunisa -
tion de base, suivie d’un rappel tous les 10
ans.
Références
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Informations complémentaires
Auteurs
Prof. Dr. med. Christoph Berger , Infektiologie und Spitalhygiene, Universitäts-Kinderspital Zürich, Steinwiesstrasse 75, 8032 Zürich Andreas Nydegger