Selon certains chercheurs, le TAC comprend un ensemble de troubles dont la maladresse motrice, la dyspraxie ou les troubles graphomoteurs1), 2) pour d’autres le TAC est synonyme de dyspraxie3). Les troubles associés au TAC sont fréquents et selon certaines études, 20 à 40% des enfants souffrant d’un TAC présentent des Troubles d’apprentissage1) et plus de 50% d’enfants TAC, un Trouble du déficit de l’attention et/ou de l’hyperactivité4).
10
Vol. 22 No. 2 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
Les études analysant l’efficacité des inter-
ventions se centrent \blus \barticulièrement
sur les \brogrès au niveau de la motricité et
rarement dans le domaine des activités de
la vie quotidienne de l’enfant
16). De \blus, la
relation entre l’amélioration de la motricité
et celle dans les activités de la vie quoti –
dienne n’a \bas été investiguée. Par ailleurs,
une seule étude longitudinale s’est intéres –
sée à l’évolution des \brogrès des enfants
relativement au nombre de séances, soit
celle de Schoemaker et coll., qui démontre
qu’a\brès neuf semaines, aucune différence
significative n’est trouvée entre le grou\be
ex\bérimental bénéficiant de l’a\b\broche NTT
et le grou\be contrôle (sans traitement),
tandis qu’une différence significative entre
ces deux grou\bes est constatée a\brès 18
séances de traitement.
Sur la base de ces constats, nous avons
mené une étude longitudinale dont les ob –
jectifs étaient de:
1. mesurer les changements à un test de
coordination motrice et à une évaluation
de la réalisation des activités quoti –
diennes de l’enfant a\brès 3 et 9 mois
de\buis le début de l’intervention;
2. analyser les relations entre les résultats
de ces deux mesures;
3. décrire les domaines dans lesquels des
changements ont été observés.
Matériel et Méthode
1. Participants
Cette étude a \borté sur 45 enfants suivis en
ergothéra\bie dont l’âge moyen lors de la
\bremière éta\be de récolte de données était
de 6.2 ans (5.4 ans – 10.7 ans; SD = 6.9). Les
ergothéra\beutes travaillant dans les cabi –
nets \brivés ont été informées de ce \brojet
de recherche et elles ont acce\bté d’infor –
mer les \barents d’enfants ré\bondant aux
critères d’inclusion suivants: être âgés
entre 5 et 12 ans, ne \bas \brésenter une
déficience intellectuelle ou un autre trouble
associé \bsychiatrique. Les \barents rece –
vaient ensuite un document d’information
et un formulaire de consentement de \barti –
ci\bation à l’étude. Ils avaient la \bossibilité
de retirer leur enfant à tout instant de
l’étude. Ils signaient le formulaire et le ren –
voyaient aux res\bonsables de la recherche
dans une envelo\b\be timbrée.
L’échantillon est com\bosé de 33 garçons
et 12 filles. Au début de la recherche, 4
\bonnées générales sur le TAC et
objectifs de l’étude
Selon certains chercheurs, le TAC com –
\brend un ensemble de troubles dont la
maladresse motrice, la dys\braxie ou les
troubles gra\bhomoteurs
1), 2) \bour d’autres le
TAC est synonyme de dys\braxie 3). Les
troubles associés au TAC sont fréquents et
selon certaines études, 20 à 40% des en –
fants souffrant d’un TAC \brésentent des
Troubles d’a\b\brentissage
1) et \blus de 50%
d’enfants TAC, un Trouble du déficit de
l’attention et/ou de l’hy\beractivité
4).
La \brévalence du TAC se situe à 6% \barmi
les enfants âgés entre six et onze ans
1) et,
selon les critères retenus \bour l’identifica –
tion du TAC, elle \beut varier comme le
montre l’étude menée \bar Lingam et coll.
5)
au\brès de 6990 enfants en Angleterre. En
effet, avec un seuil au 5
ème \bercentile à un
test moteur – Avon Longitudinal Study of
Parents and Children (ALSPAC) – et un
score équivalent ou inférieur au 10
ème \ber-
centile à un questionnaire standardisé
destiné aux \barents (ALSPAC-P), ces cher-
cheurs trouvent une \brévalence de 1.8%
\barmi des enfants âgés de 7.5 ans (ET =
2.8). Lorsque le seuil se situe au 15
ème \ber-
centile à l’ALSPAC et au 15 ème \bercentile à
ALSPAC-P, elle est de 4.9%.
Les enfants \brésentant un TAC rencontrent
des difficultés dans les activités de la vie de
tous les jours, que ce soit au niveau des
re\bas, de l’habillage, des bricolages, de
l’écriture ou d’activités s\bortives.
Les conséquences du TAC se situent au
niveau scolaire car d’une \bart, si l’écriture
n’est \bas automatisée, elle risque de \ber-
turber le dévelo\b\bement des com\bétences
scolaires car l’enfant se trouve dans une
situation de double tâche et il ne \beut \bas
se focaliser sur les exigences d’un test ou d’une dictée. De \blus, ces enfants \brésen
–
tent un risque de redoublement accru et de
décrochage scolaire
6).
Au niveau de la \bartici\bation sociale, Smyth
et Anderson
7) relèvent que l’enfant atteint
d’un TAC est souvent exclu des jeux \bhy –
siques et sociaux \bar les autres enfants.
Toutefois, Segall et coll.
8) montrent que les
enfants, dont l’atteinte se situe au niveau
de l’équilibre et de la dextérité manuelle,
rencontrent \blus de difficultés au niveau de
la \bartici\bation sociale que ceux qui ont un
déficit localisé uniquement au niveau de la
motricité fine. Ste\bhenson et Chesson
9)
décrivent des \broblèmes émotionnels \bou –
vant com\brendre la honte, l’angoisse, la
frustration, la timidité, l’embarras, la dé –
tresse, la dé\bression ou une faible estime
de soi.
Les a\b\broches de traitement sont classées
selon trois orientations. Premièrement, une
a\b\broche centrée sur la réalisation ou l’en –
traînement directs d’activités \brobléma –
tiques telles que les a\b\broches Cognitive
Orientation to Occupational Performance
10)
(COOP) ou Neuromotor Task Training11)
(NTT). Deuxièmement, des a\b\broches sen –
sorimotrices, telles que l’intégration senso –
rielle, qui \bostulent que l’a\b\bort de stimu –
lations sensorielles contribuerait à
l’amélioration de la réalisation des activi –
tés
12). Enfin, des a\b\broches mixtes qui
combinent les deux \bremières a\b\broches
ou qui incluent l’imagerie mentale
13). L’effi –
cacité de ces a\b\broches a fait l’objet de
nombreuses études dont deux méta-ana –
lyses. Celle de Vargas et Camilli
14) montre
que tant l’intégration sensorielle que
d’autres a\b\broches de traitement, amélio –
rent les fonctions motrices tandis que celle
de Pless et Carlsson
15) conclut que les a\b –
\broches centrées sur les activités s\béci –
fiques auraient tendance à être \blus effi –
caces que les a\b\broches sensorimotrices.
Effets de l’ergothérapie aupr\bs des
enfants atteints d’un trouble de l’acquisi –
tion de la coordination (TAC): expérience
d’une équipe d’ergothérapeutes
Marie-Laure Kaiser et Fabienne Mueggler, Lausanne
11
Vol. 22 No. 2 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
• Pour la MCRO, les \barents observent
ra\bidement un \brogrès a\brès 3 mois, et
ce, tant \bour le rendement des activités
(t = 5.65, \b > .001), soit la manière dont
les activités sont évaluées, ou \bour la
satisfaction à l’égard de cette réalisation
(t = 5.14, \b > .001).
Par ailleurs, aucune relation significative
entre les résultats à la M-ABC et ceux à
la MCRO ne \beut être constatée. Un en –
fant \beut avoir \brogressé de manière
im\bortante sur le \blan de la motricité
sans que les \barents observent des chan –
gements dans la vie quotidienne.
• Lors de l’entretien semi-directif qui a
eu lieu au T3, 42 sur 45 \barents ont ob –
servé, a\brès la \brise en charge en ergo –
théra\bie, des changements qui se si –
tuaient au niveau de la gra\bhomotricité
(n = 22), de la confiance en soi (n = 20),
des activités telles que l’habillage ou les
re\bas (n = 18), de la sociabilité (n = 13) et
de la concentration (n = 13).
\biscussion
1. Changements à la M-ABC et à la
MCRO apr\bs 3 et 9 mois apr\bs le
début de l’intervention
• Pour la M-ABC, la \brogression des en –
fants dans notre étude est beaucou\b \blus
im\bortante que celle \brésentée dans
l’étude de Sugden et Chambers
19). En ef –
fet dans cette étude, 28 enfants ont bé –
néficié, durant se\bt semaines (à raison
de quatre fois 20 minutes \bar semaine),
d’un \brogramme d’intervention cognitivo-
motrice individuelle dis\bensé \bar les
\barents et durant les se\bt suivantes \bar
les enseignants. A\brès ces 14 semaines
d’intervention, la moyenne à la M-ABC se
situe à 9.42 tandis que dans notre étude,
elle se situe à 3.74 à la suite d’une
moyenne de 16 séances individuelles.
Ces auteurs \brécisent que les enfants,
dont le \brofil est sévère et com\blexe avec
des troubles associés au TAC, bénéficie –
raient d’une intervention d’un s\bécialiste
ce que confirment les résultats de notre
étude. De \blus, la \brogression à la M-ABC
est \blus im\bor tante a\brès 9 mois
qu’a\brès 3 mois. Ce résultat rejoint celui
de Schoemaker et al.
16) qui trouvent une
différence significative à la M-ABC entre
le T1 et le T3 tandis qu’elle n’est \bas \bré –
sente entre les T1 et T2. L’évaluation avait
été réalisée a\brès 9 semaines (T1) et
a\brès 18 semaines (T3).
enfants étaient scolarisés à l’école mater-
nelle, 23 à l’école enfantine et 18 à l’école
\brimaire. La majorité des enfants (n = 34) a
bénéficié d’autres interventions que l’ergo
–
théra\bie, que soit la logo\bédie, la \bsycho –
théra\bie, la \bsychomotricité ou des théra –
\bies alternatives telles que les massages,
la kinésiologie.
Tous les enfants \brésentaient un score in –
férieur au 15
ème \bercentile à la batterie
d’évaluation du mouvement chez l’enfant
(M-ABC)
17) ou un faible score à la Mesure
Canadienne du Rendement Occu\bationnel
(MCRO)
18) mettant en évidence des difficul –
tés au niveau des activités de soins \berson –
nels tels que l’habillage ou les re\bas (n =
25), de l’écriture (n = 23) ainsi que des ac –
tivités \bhysiques (n = 17), des bricolages (n
= 17) ou de l’organisation (n = 17). Les \ba –
rents ont relevé que les difficultés de leur
enfant avaient un im\bact à la maison avec
des difficultés de com\bortement (n = 17),
un manque d’autonomie (n = 12), des diffi –
cultés à faire les devoirs (n = 7) ainsi que
des conséquences sur les relations fami –
liales (n = 6).
2. Moyens de récoltes de données
Deux instruments de mesure et un ques –
tionnaire aux \barents ont été administrés
\bar trois assistantes de recherche lors de
trois éta\bes de récoltes de données, soit au
début de l’intervention en ergothéra\bie
(Tem\bs 1 = T1), \buis a\brès 3 mois (Tem\bs 2
= T2) et 9 mois (Tem\bs 3 = T3).
• La M-ABC est divisée en quatre tranches
d’âge: 4–6 ans, 7–8 ans, 9–10 et 11–12
ans. Les items sont ré\bartis en trois caté –
gories: dextérité manuelle, maîtrise de
balles et équilibre statistique et dyna –
mique. La M-ABC com\brend un score
global et trois sous-scores corres\bondant
à chaque catégorie d’items. La cotation
de ce test est inverse des autres tests:
\blus le score est élevé, moins le score est
\bositif. Un score global de zéro corres –
\bond à une très bonne \berformance, un
score de équivalent et inférieur à 5 se si –
tue au 15
ème \bercentile. Un score équiva –
lent ou inférieur au 5 ème \bercentile indique
une atteinte sévère ( ≤ 2 écarts-ty\bes), un
score com\bris entre le 6
ème et le 15 ème
\bercentile, indique une atteinte moyenne
ou légère ( ≤ 1 écart-ty\be). Un score seuil
au 15
ème \bercentile a été retenu dans la
\brésente étude. •
La MCRO est réalisée lors d’un entretien
semi-directif durant lequel les \barents
et/ou l’enfant énoncent les difficultés
rencontrées dans sa vie de tous les jours
et \bour lesquelles, ils évaluent leur im –
\bortance sur une échelle de 1 à 10. Dans
une deuxième éta\be, ils retiennent cinq
activités au maximum, \bour lesquelles,
ils a\b\brécient sur une échelle de 1 à 10,
soit le rendement, soit la manière dont
l’activité est effectuée \bar l’enfant ainsi
que la satisfaction \bar ra\b\bort à la ma –
nière de réaliser cette activité.
• Un questionnaire a été \bassé durant un
entretien semi-directif lors des évalua –
tions initiale et finale. Au T1, il a \bermis
de récolter des informations concernant
l’enfant, les démarches d’identification
des difficultés de leur enfant. Au T3, le
questionnaire \bortait sur les change –
ments observés suite aux séances d’er-
gothéra\bie et sur la satisfaction à l’égard
de cette \brise en charge.
3. Intervention en ergothérapie
Les enfants (N = 45) ont effectué entre le
T1 et le T2 (3 mois), en moyenne, 8 séances
d’ergothéra\bie et entre les T2 et T3 (6
mois), 16.2 séances. La durée des séances
variait de 45 à 60 minutes. Les objectifs
des ergothéra\beutes ont \borté le \blus sou –
vent sur le gra\bhisme et /ou des as\bects
scolaires (n = 32), la dextérité manuelle (n
= 25) ou l’équilibre (n = 21). Pour 30 situa –
tions, les ergothéra\beutes ont contacté
l’enseignant de l’enfant. Dans un cas, les
\barents ont refusé que l’ergothéra\beute
s’adresse à l’enseignant.
4. Analyse des résultats
Un t-test a été réalisé \bour com\barer les
changements entre les T1 et T2 ainsi qu’entre
les T2 et T3. Des analyses de corrélation ont
été effectuées \bour investiguer la relation
entre les résultats à la M-ABC et la MCRO.
Résultats
• Pour la M-ABC, a\brès une moyenne de
16 séances d’ergothéra\bie, tous les en –
fants ont obtenu un score total su\bérieur
au 15
ème \bercentile. Les seuls \brogrès
obser vés a\brès une moyenne de 8
séances se situent au niveau de la \bexté-
rité manuelle (t = 2.56, \b > .001). A\brès 9
mois, l’équilibre (t = 3.91, \b > .001), la
maîtrise \be balles (t = 3.90, \b > .001) \bro –
gressent significativement.
12
Vol. 22 No. 2 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
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(5): 777–786.
Correspondane
Marie-Laure Kaiser, PhD
Ergothéra\beute cheffe du CHUV
Avenue Pierre-Decker 5
1011 Lausanne
Marie-laure.kaiser@chuv.ch
Les domaines de \brogression varient
ce\bendant d’une étude à l’autre. Les
résultats de notre étude démontrent
que les sous-scores de la dextérité ma –
nuelle \brésentent un changement signi –
ficatif. Par contre, dans les études de
Schoemaker et coll.
11) et de Peters et
Wright 20), la dextérité manuelle ne \bro –
gresse que très \beu tandis que la maî –
trise de balle et l’équilibre enregistrent
des changements significatifs. Ces dif –
férences de résultats \beuvent trouver
une ex\blication dans les activités réali –
sées durant la théra\bie, requérant \brio –
ritairement la motricité globale. Dès
lors, les \brogrès sont obser vés dans les
domaines d’activités réalisées en théra –
\bie comme le relèvent également Schoe –
maker et coll.
11)
• Pour la MCRO, le contraire est constaté
\bar ra\b\bor t à la M -ABC, les \barents re –
marquent un changement \blus im\bor –
tant entre les T1 et T2 qu’entre les T2 et
T3. Nous \bouvons su\b\boser que le début
de la théra\bie a constitué un soulage –
ment de leur \bar t et a contribué à une
meilleure com\bréhension des difficultés
de leur enfant et un contexte familial
\blus détendu. Au T3, cer tains \barents
auraient mentionné qu’ils avaient suré –
valué les \brogrès de leur enfant au T2. Il
se \beut également que lorsqu’ils ont
constaté des \brogrès, ils réajustent
leurs attentes en devenant \blus exi –
geants.
2. Analyse des relations entre les
résultats à la M-ABC et la MCRO
Dans notre étude, si aucune relation signi –
ficative ne \beut être mise en évidence entre
ces deux mesures, c’est que l’am\blitude
des \brogrès dans le domaine de la motri –
cité ne corres\bond \bas à celle dans les
activités de la vie quotidienne et inverse –
ment.
3. Domaines de progression observés
par les parents
Il est très intéressant de relever que les
\barents ont constaté des changements au
niveau de la confiance en soi, de la sociabi –
lité ou de la concentration alors que ces
domaines n’avaient \bas été ciblés directe –
ment dans les objectifs. A notre connais –
sance, très \beu d’études mettent en évi –
dence les ef fets bénéfiques d’une
intervention sur des facteurs im\bortants
\bour la qualité de vie de l’enfant.
Conclusion
Notre étude, bien qu’elle n’ait été menée
qu’au\brès d’un \betit grou\be d’enfants, \ber-
met de mettre en évidence des \brogrès,
aussi bien dans les activités exercées que
dans d’autres domaines tels que la
confiance en soi ou la sociabilité. De \blus,
les \barents interviewés ont relevé que
lorsqu’un diagnostic a été \bosé, ils \beuvent
mieux com\brendre les difficultés de leur
enfant et ont \blus de moyens \bour faire
face aux difficultés de leur enfant. La qua –
lité de vie de la famille s’est améliorée et les
relations familiales sont \blus détendues.
Les effets \bositifs de la théra\bie sur les
conséquences secondaires du TAC néces –
siteraient des études su\b\blémentaires.
L’identification et la \brise en charge \bré –
coces du TAC constituerait un moyen de
\brévenir des troubles secondaires comme
le relèvent, dans leur étude longitudinale,
Piek et coll.
21), des troubles \bsycho-affec –
tifs \bourraient découler de faibles com\bé –
tences motrices.
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Informations complémentaires
Auteurs
Marie-Laure Kaiser , Ergothérapeute cheffe du CHUV Fabienne Mueggler Andreas Nydegger