La conservation des aliments a toujours été une préoccupation capitale des sociétés humaines (et même animales!). Le sel ou le sucre en hautes concentrations, la fumée, le chauffage, la réfrigération, la congélation illustrent quelques unes des techniques utilisées dans l’histoire. Au XIXème siècle, l’industrialisation de l’alimentation, les progrès de la chimie et les nouvelles connaissances en microbiologie conduisent progressivement à l’utilisation d’additifs alimentaires chimiquement identifiés, destinés notamment à prévenir les dégradations microbiologiques des aliments, mais aussi à en moduler de nombreux aspects, la couleur en particulier. Une opposition critique à l’usage de ces additifs, notamment les colorants et les agents conservateurs, s’est d’emblée manifestée, mais n’a pas empêché la généralisation de leur usage au cours du siècle passé. Cependant, des études récentes ont remis en cause l’innocuité de certains de ces additifs, en relation notamment avec le syndrome de troubles déficitaires de l’attention/hyperactivité (TDA/H). Ces nouvelles données font l’objet d’une brève revue dans les paragraphes qui suivent.
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Vol. 22 No. 5 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
ments et médicaments aux Etats – Unis
(ancêtre de la loi créant la \bDA quelques
décennies plus tard). H. Wiley s’opposait
à l’usage d’additifs alimentaires, considé-
rant qu’ils étaient toxiques et qu’ils ne
visaient qu’à camoufler la mauvaise qua –
lité des produits de dépar t ou des procé –
dures de tr ansfor mation. \binalement,
après des années d’un vigoureux combat,
Wiley perdit la par tie, malgré le soutien
de la profession médicale, et les ben –
zoates furent autorisés aux USA en 1909.
Dans les décennies qui suivirent, ces
autorisations se généralisèrent, sur la
base d’études de toxicité expérimentale
chez l’animal vers le milieu du siècle der –
nier, et une Dose Journalière Admissible
(DJA*) fut fixée (5 mg/kg/jour pour la
somme des benzoates). Cette DJA a été
confirmée par l’E\bSA il y a peu d’années,
mais la controverse sur leur toxicité n’est
sans doute pas terminée. Des considéra –
tions analogues s’appliquent aux para –
bènes (E214–E219), proches parents
chimiques des benzoates, utilisés rare –
ment comme agents conser vateurs dans
les aliments, mais sur tout dans les cos –
métiques et cer taines solutions médica –
menteuses (une faible activité oestrogé –
nique les fait par ailleurs classer parmi
les per turbateurs endocriniens).
Les études toxicologiques animales sur
les benzoates n’ont pas mis en évidence
de cible spécifique de toxicité. Après in –
gestion, ils sont rapidement absorbés,
biotransformés et excrétés par le rein.
Cliniquement, des manifestations de type
allergique ont été rappor tées à plusieurs
reprises dans la lit térature médicale,
principalement sous forme d’hypersensi –
bilité immédiate impliquant un relargage
d ’hist amine (ur ticair e, der matite de
contact).
Colorants alimentaires
Des colorants d ’origine naturelle ont été
utilisés depuis des siècles pour amélio –
rer l ’aspect des aliments, mais souvent
aussi dans des intentions de fraude et de
t r om p e r i e. D e s r ég l em e nt at i o n s o nt
La conser vation des aliments a toujours
été une préoccupation capitale des socié
–
tés humaines (et même animales!). Le sel
ou le sucre en hautes concentrations, la
fumée, le chauf fage, la réfrigération, la
congélation illustrent quelques unes des
techniques utilisées dans l’histoire. Au
XIX
ème siècle, l’industrialisation de l’ali –
mentation, les progrès de la chimie et les
nouvelles connaissances en microbiolo –
gie conduisent progressivement à l’utili –
sation d’additifs alimentaires chimique –
ment identifiés, destinés notamment à
prévenir les dégradations microbiolo –
giques des aliments, mais aussi à en
moduler de nombreux aspects, la couleur
en par ticulier. Une opposition critique à
l’usage de ces additifs, notamment les
colorants et les agents conser vateurs,
s’est d’emblée manifestée, mais n’a pas
empêché la généralisation de leur usage
au cours du siècle passé. Cependant, des
études récentes ont remis en cause l’in –
nocuité de cer tains de ces additifs, en
relation notamment avec le syndrome de
troubles déficitaires de l’attention/hype –
ractivité (TDA/H). Ces nouvelles données
font l’objet d’une brève revue dans les
paragraphes qui suivent.
E\bolution de la réglementation
Cer tains additifs avaient été interdits dès
la fin du XIX ème siècle (plusieurs colorants,
agents conser vateurs, édulcorants). A
par tir des années 1950, l’évolution du
droit des consommateurs aboutit pro –
gressivement à un régime d’autorisations
imposant des évaluations toxicologiques
systématiques, introduites principale –
ment sous l’égide d’institutions telles que
l’OMS et la \bAO (via le Joint Exper t Com-
mittee on Food Additives [JEC\bA] et le C odex Aliment ar ius), l ’A gence euro
–
péenne de sécurité des aliments (E\bSA
selon son sigle anglais), ou la Food and
Drug Administration américaine (\bDA).
C’est dans ce contex te qu’a été institué
le système de numérotation européenne,
utilisant la lettre «E» suivie d’un chif fre
pour désigner un additif. Les substances
sont regroupées selon leur utilisation
(p. ex. E100 et suivants pour les colo –
rants, E200 et suivants pour les agents
conser vateurs, etc.).
Pour la Suisse, le cadre légal pour l’utili –
sation de ces substances est fourni prin –
cipalement par l’Ordonnance sur les ad –
ditifs alimentaires
1). La liste des additifs
autorisés en Suisse, selon le classement
européen, est énumérée dans l’Annexe 1
de cette Ordonnance.
Agents conser \bateurs: acide
benzoïque, benzoates
Analogues de l’acide hippurique et isolés
en 1832 2), l’acide benzoïque (E210) et ses
sels de sodium (E 211), de potassium
(E212) et de calcium (E213) sont des
agents conser vateurs parmi les plus uti –
lisés dans les denrées alimentaires. Leurs
propriétés antifongiques à pH acide sont
connues depuis la fin du XIX
ème siècle 3). Le
mécanisme d’action, précisé il y a quelque
30 ans, s’explique par une inhibition de la
glycolyse et de la production d’ATP intra –
cellulaire
4). Naturellement présents dans
cer tains végétaux (canneberge, cacao),
les benzoates utilisés comme additifs
sont obtenus par synthèse chimique.
Au début du X X
ème siècle, l’intention expri –
mée par l’industrie alimentaire améri –
caine de recourir à des additifs, les ben –
zoates not amment , dans c er t ain es
préparations (ketchup p. ex.) se heur ta à
une farouche opposition de Har vey Wiley,
C\bief of C\bemistr y du Dépar tement de
l’Agriculture des USA , et initiateur de la
première loi (1906) sur la qualité des ali –
Additifs alimentaires et troubles de
l’attention/hyperactivit\b chez l’enfant
Manuel Diezi 1, 2, Thierry Buclin 1, Jacques Diezi 3
1 Division de Pharmacologie Clinique, Centre Hospi –
talier Universitaire Vaudois, Lausanne.
2 Dépar tement Médico – Chirurgical de Pédiatrie,
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, Lausanne.
3 Institut de Pharmacologie et Toxicologie, Univer –
sité de Lausanne. *
La DJA, exprimée en mg/kg de poids corporel et
par jour, correspond à la dose d’un additif ou conta –
minant alimentaire auquel un être humain peut être
exposé sa vie durant sans ef fet notable sur sa
santé. Elle est obtenue par extrapolation sur la
base d’études animales, et inclut un facteur de
sécurité supplémentaire, souvent de 100.
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taires utilisés) sont utilisés en plus grandes
quantités du fait de certains avantages
techniques et économiques.
Malgré la formalisation et l’exigence, de-
puis une cinquantaine d’années, de pro –
cédures d’autorisation des additifs ali –
mentaires basées notamment sur des
études de toxicité, l’innocuité de ces
produits a régulièrement été remise en
doute. L’un des critiques les plus connus
dans ce domaine fut Benjamin \beingold,
un pédiatre allergologue californien qui,
dès les années 1960, af firma la nocivité
d’additifs alimentaires tels que colorants,
arômes et cer tains agents de conser va –
tion, capables selon lui d ’entr aîner
nombre d’ef fets indésirables, dont des
manifestations de TDA/H
5). Par la suite,
de nombreuses études cliniques et expé –
donc été promulguées, en \br ance et en
Angleter re entre autres, dès le Moyen
A ge. M ais l a m u l t i p li c at i o n d e c e s
fr audes au XIX
è m e siècle, et la mise en
évidence de la toxicité de nombre de
produits ajoutés clandestinement au x
aliments, conduisirent à un renforce –
ment des règlements, interdisant notam –
ment le fréquent recour s à des sels mé –
t a l l i q u e s (c u i v r e , p l o m b , m e r c u r e)
c o m m e c o l o r a nt s a l i m e nt a i r e s . P a r
ailleur s, le premier color ant de t y pe ani –
line fut découver t, à par tir de goudron de
houille, en 1856, inaugur ant la sy nthèse
à large échelle de nombreuses nouvelles
teintures organiques, utilisées principa –
l ement dans l ’in dus tr ie tex til e, mais
cer tains d ’entre eu x furent r apidement
utilisés dans l ’alimentation aussi. Plu –
sieur s se r évélèr ent tox iques , et de nouvelles règlementations s’imposèrent.
Ainsi, la nouvelle loi américaine de 1906
(Pu r e Foo d and D r ugs Act)
limit a le
nombre des color ants organiques de
sy nthèse autorisés dans l ’alimentation à
7 substances.
Au cours du XX
ème siècle, les listes des co –
lorants autorisés comme additifs alimen –
taires furent modifiées à maintes reprises,
en fonction des demandes de l’industrie
alimentaire et des données toxicologiques
expérimentales fournies aux autorités, per –
mettant d’établir des DJA. Actuellement,
quelque 45 colorants alimentaires sont
autorisés en Suisse et dans l’UE. Une ma –
jorité d’entre eux sont d’origine naturelle,
mais les produits de synthèse (notamment
les colorants azoïques, qui constituent
~70% de l’ensemble des colorants alimen –
Figure 1: Principales molécules citées
Acide benzoïque (E210) Methylparaben (E218)
Jaune orangé (E110)
Azorubine ou Carmoisine (E122)
Tartrazine (E102)
Ponceau 4R (E124) Jaune de quinoléine (E104)
Rouge Allura (E129)
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La \bDA en tant que telle, en réponse à
cette pétition, avait déjà pris position sur
l’étude de Southampton, concluant que
cette étude ne permettait pas d’établir un
lien causal entre l’exposition à des colo-
rants alimentaires et le syndrome TDA/H
chez des enfants dans la population gé –
nérale. Cependant, pour cer tains enfants
souf frant déjà de TDA/H ou de troubles
comp or tement au x , les donn é es de
l’étude, selon la \bDA , sug gèrent la possi –
bilité d’une ag gravation par des compo –
sants de l’alimentation, incluant les colo –
rants de synthèse mais non limités à
ceux- ci.
Ces conclusions de la \bDA ont donc été
récemment soumises au Food Advisory
Committee , composé de 14 membres de
diverses spécialités médicales et scienti –
fiques, qui a par ailleurs auditionné une
quinzaine d’exper ts. Le Comité a abouti
notamment aux conclusions suivantes***:
1. L’étude de 2007 ne permet pas d’établir
un lien de causalité entre colorants ali –
mentaires et TDA/H (11 voix contre 3);
2. Un étiquetage spécifique de mise en
garde à l’égard des colorants concer –
nés n’est pas recommandé (8 voix
contre 6);
3. Des études supplémentaires sont né –
cessaires (13 voix contre 1).
Conclusions
De nombreuses études ont tenté de confir-
mer ou d’infirmer les af firmations de B.
\beinglod d’il y a quelque 50 ans, selon
lesquelles un lien causal existe entre ex –
position à des additifs alimentaires de
synthèse et le syndrome TDA/H. Si cer –
taines études récentes sont compatibles
avec cette hypothèse, leur poids scienti –
fique n’est pas suf fisant pour convaincre
qu’un tel risque menace l’ensemble de la
population, enfantine en par ticulier. Cer –
taines DJA de colorants synthétiques ont
été abaissées récemment, mais pour des
raisons toxicologiques différentes. La pos –
sibilité que cer tains individus présentent
une sensibilité par ticulière à des additifs
alimentaires résultant de caractéristiques
rimentales à ce sujet furent réalisées, des
méta-analyses furent publiées, mais n’ont
pas permis de conclure de manière indis
–
cutable quant au rôle des additifs concer –
nés. En 2007, une étude randomisée,
contrôlée par placebo, en double -aveugle
a été ef fectuée, à la requête de la Food
Standards A gency br it annique, chez
quelque 300 enfants de 3 ou 8/9 ans par
un groupe de chercheurs de l’Hôpital
universitaire de Southampton (UK)
6). Les
auteurs concluent que l’administration
orale de mélanges de colorants alimen –
taires (6 au total) et de benzoates induit
des manifestations d’hyperactivité, des
ef fets statistiquement significatifs mais
relativement faibles et marqués par une
for te variabilité interindividuelle. Dans
une étude ultérieure
7), ces mêmes cher –
cheurs évoquent l’impor tance des fac –
teurs génétiques dans les manifestations
de TDA/H, soulignent le rôle possible
d’un polymorphisme génétique dans les
ef fets cérébraux de l’histamine (dont la
libération serait induite par des colorants
alimentaires). Ils sug gèrent que les varia –
tions interindividuelles et les contradic –
tions dans les résultats sur les ef fets des
additifs alimentaires pourraient bien être
liées à des facteurs génétiques de sus –
ceptibilité individuelle.
A la suite de la publication de l’étude de
Southampton de 2007, plusieurs autori –
tés nationales ou internationales ont pris
position sur la question d’une éventuelle
adaptation des réglementations sur les
colorants alimentaires qui prenne en
compte les ef fets décrits sur le syndrome
TDA/H. Ces prises de position sont résu –
mées ci – après.
Suisse
L’Of fice \bédéral de la Santé Publique ne
considère pas la publication de 2007
comme scientifiquement convaincante. Il
estime que l’obligation légale actuelle de
mentionner sur l’emballage les colorants
présents dans un produit (sous forme de
nom chimique et/ou de No E) fournit les
informations nécessaires, et permet au
consommateur de choisir ce produit ou
non. Une mise en garde sur l’emballage
ne constitue pas une bonne solution: si
un additif compor te un risque sanitaire
scientifiquement démontré, il ne devrait
simplement pas être autorisé
8).
Union Européenne
L’UE avait déjà décidé au début de ce
siècle de réévaluer l’ensemble des addi –
tifs alimentaires, y compris les colorants.
La publication de 2007 a néanmoins in –
duit les autorités européennes à deman –
der à l’E\bSA de réévaluer en priorité les
colorants utilisés dans cette étude, et à
adopter un règlement (CE 1333/2008) qui
exige (Ar t. 24) dès le 20 juillet 2010 un
étiquet age des denrées aliment aires
compor tant la mention: «Le(s) colorant(s)
[X, …] peut avoir des ef fets indésirables
sur l’activité et l’attention chez les en –
fants»**.
D’autre par t l’E\bSA a réévalué en 2009 les
6 colorants concernés, selon une ap –
proche toxicologique classique prenant
en compte les données anciennes et nou –
velles, et révisant le cas échéant la DJA
établie antérieurement. En définitive,
l’E\bSA a réduit la DJA pour 3 des colo –
rants revus (E104, E110, E124), et a
confirmé les 3 autres DJA existantes. Les
réductions de DJA n’étaient pas en rela –
tion avec les conclusions de l’étude de
Southampton de 2007 mais se fondaient
plutôt sur une réinterprétation des don –
nées toxicologiques existantes.
L’E\bSA a publié en 2008 son évaluation
dét aillée de cet te der nièr e étude
9).
L’Agence conclut que les résultats de
cette publication ne peuvent constituer
une base pour justifier une modification
des DJA des colorants concernés, consi –
dérant les incer titudes majeures de cette
étude, liées notamment à la faiblesse des
ef fets obser vés, à l’absence d’informa –
tions sur leur impor tance clinique et à
leur manque de cohérence générale.
Etats – Unis
La \bDA a organisé une réunion de son
Food Advisory Committee , les 30–31 mars
2011, en vue de discuter des conclusions
de l’étude de 2007. Cette réunion répon –
dait également à une «Citizen petition» du
Center for Science in t\be Public Interest .
** Les colorants concernés, utilisés dans l’étude de
Southampton sont les suivants: E110 (Jaune oran –
gé, Sunset Yellow), E104 (Jaune de quinoléine),
E122 (Carmoisine/Azorubine ), E129 (Rouge Allura),
E102 (Tartrazine), E124 (Ponceau 4R). *** L’ensemble des documents relatifs à cette évalua –
tion (dont le compte -rendu verbatim des 2 jour –
nées, plus de 600 pages!) sont accessibles sur le
site suivant: http://w w w.fda.gov/Advisor yCom –
mittees/CommitteesMeetingMaterials/\boodAdvi –
sor yCommittee/ucm149740.htm .
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Vol. 22 No. 5 2011 F o r m a t i o n c o n t i n u e
génétiques propres (polymorphismes gé-
nétiques), suggérée depuis plusieurs an –
nées déjà, constitue une piste de re –
cherche intéressante sur ce sujet. En
attendant de plus amples informations,
ces éléments pourraient déjà justifier une
tentative d’éviction des colorants alimen –
taires chez des enfants présentant un
syndrome TDA/H.
L’Union européenne, au contraire de la
Suisse et des Etats – Unis, a adopté un
règlement qui impose un étiquetage de
mise en garde sur les emballages de pro –
duits contenant un ou plusieurs colorants
alimentaires ar tificiels récemment étu –
diés. Cette mesure a tout au moins incité
plusieurs industries alimentaires à rem –
placer les colorants ar tificiels concernés
par d’autres produits, dont cer tains natu –
rels, pour éviter la mise en garde exigée!
\binalement, si l’implication de ces addi –
tifs dans la sur venue ou l’excerbation des
troubles de l’attention et de syndrome
hyperactif prête à discussion, il convient
de mentionner qu’ils sont présents non
seulement dans un cer tain nombre de
sirops et de médicaments à usage pédia –
trique, mais sur tout qu’on les retrouve
dans bon nombre de sucreries et de bois –
sons édulcorées qu’il conviendrait de li –
miter au maximum chez l’enfant, ne fût-
ce que pour des raisons diététiques et de
santé dentaire!
R\bf\brences
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Correspondance
Dr Manuel Diezi
Chef de clinique
Unité d’onco – hématologie pédiatrique
DMCP
CHUV
1011 Lausanne
manuel.diezi@chuv.ch
Informations complémentaires
Auteurs
Manuel Diezi , Département médico-chirurgical de pédiatrie Hôpital Universitaire Thierry Buclin Jacques Diezi Andreas Nydegger