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Congrès 2024

du 6 au 7 juin 2024 à la Foire de Lucerne

Après une longue et intense période de préparation, le moment était arrivé : plus de 600 participant-e-s se sont donné rendez-vous sur place au congrès de Lucerne, organisé pour la première fois de manière hybride. Deux journées passionnantes, ponctuées d’exposés intéressants et animées par de nombreuses rencontres personnelles, se sont achevées. Un grand merci au comité d’organisation scientifique dirigé par Nicole Ritz et Martin Stocker. Avec beaucoup de passion et d’engagement, vous avez donné des ailes au congrès. Merci également aux nombreux bénévoles qui travaillent dans l’ombre et sans qui un tel événement ne serait pas possible. Les nombreux retours positifs nous donnent de l’élan pour la nouvelle année et le prochain congrès.
 
Claudia Baeriswyl
Secrétaire générale

Programme


 

Le congrès a été ouvert par la conseillère d’État lucernoise Michaela Tschuor. Plus de 800 spécialistes se sont informés sur les thèmes et les tendances actuels de la pédiatrie.

La transformation numérique et l’intelligence artificielle ont joué un rôle important. Les expert-e-s invité-e-s, dont Katrin Hoffmann, Chief Medical Officer de l’Hôpital pédiatrique de Lucerne, étaient unanimes : la numérisation représente un grand défi et une chance pour tous les participant-e-s. Elle nécessite certes de gros investissements, mais elle modifie déjà positivement le quotidien clinique et le traitement des patients et permet des innovations importantes en pédiatrie.

Nicole Ritz a résumé deux conclusions importantes : « La numérisation permet de gagner du temps et de l’argent, mais cette mise en œuvre n’est que partielle pour le moment. » Et « l’intelligence artificielle (IA) a besoin de formation : L’utilisation de l’IA et des données doit être entraînée au cours des études de médecine, de la formation postgraduée de médecin spécialiste et dans le quotidien clinique, afin que celles-ci puissent être utilisées de manière optimale pour soulager et soutenir le personnel spécialisé ».

Prévoir les vagues d’infection comme la météo

Les « pandémies et les épidémies » ont constitué un autre thème central du congrès. Elles continueront d’occuper la pédiatrie à l’avenir. L’une des principales épidémies actuelles, la maladie due au virus respiratoire syncytial (VRS), était au centre des présentations et des discussions. « Ici, nous voyons depuis des années un grand nombre d’enfants tomber malades en hiver et solliciter fortement les systèmes de santé », explique Nicole Ritz.

Le congrès a permis de montrer le succès des nouveaux vaccins contre le VRS. Ceux-ci seront également utilisés en Suisse dès l’automne. Deux exposés passionnants ont en outre présenté des modèles qui permettront à l’avenir de prédire des vagues d’infection comme la météo. Le comportement – c’est-à-dire le facteur humain – dans les vagues d’infection y jouerait également un rôle important. En outre, la communication sera déterminante pour pouvoir influencer le comportement des familles et des enfants.

La première phase de la vie est décisive pour la santé

Le troisième thème central a mis en lumière l’importance de la première phase de vie pour la santé future. Les conclusions importantes étaient les suivantes : Le développement normal du microbiome individuel est une base importante pour l’avenir, et les traitements antibiotiques inutiles au début de la vie ont une influence négative. Les modifications épigénétiques, c’est-à-dire environnementales, de l’ADN ont une grande importance et influencent la santé de multiples façons. La résonance émotionnelle est déterminante pour le développement futur pendant l’enfance et l’adolescence. Pour Martin Stocker, il est clair que « la phase précoce de la vie est décisive pour la santé future de la population, et ce potentiel est trop peu exploité dans les soins de santé actuels ».

Le congrès de Lucerne était placé sous la direction de Nicole Ritz, médecin-cheffe en pédiatrie, et de Martin Stocker © Photo LUKS