Claudia Baeriswyl, Secrétaire générale
Les médecins assistant·e·s en formation postgraduée en pédiatrie ont un siège fixe au comité de pédiatrie suisse et sont actuellement représentés par Julian Jakob, médecin-assistant à l’Hôpital de l’Ile et collaborateur scientifique de l’Institut bernois de médecine de famille. Les rencontres régulières favorisent l’échange et la mise en réseau, mais sont également une source d’inspiration importante pour le comité et d’autres organes.
Début juin, pour la première fois depuis la pandémie, un congrès a pu avoir lieu sous sa forme initiale et, avec lui, la rencontre des membres assistant·e·s. Sous la direction de Julian Jakob, les participant·e·s ont discutés des thèmes qui les intéressent. Julian n’est pas seulement membre du comité directeur, il fait également partie de la commission de formation postgraduée et de la commission d’examen, ce qui lui permet de faire part des préoccupations des personnes en formation postgraduée dans les organes concernés.
Il informe ensuite sur les projets en cours. Sous le nom de » formation en pédiatrie « , pédiatrie suisse mettra en ligne dans quelques mois une plate-forme numérique bilingue de formation continue et de perfectionnement qui sera exclusivement accessible aux membres. Basée sur les trois piliers e-learning, guidelines et essentials, elle permet de transmettre de manière simple et compacte des connaissances spécialisées dans les différents domaines de la pédiatrie. La plateforme sera à l’avenir une bonne source d’apprentissage pour l’examen de spécialiste.
Entrustable Professional Activities (EPAs), appelées « activités professionnelles pouvant être réalisées de manière autonome » en français, sont de plus en plus utilisées dans le monde entier pour structurer l’enseignement et l’apprentissage dans le cadre de la formation médicale initiale et continue basée sur les compétences. L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue ISFM s’occupe depuis longtemps de l’introduction des EPA dans la formation postgraduée. Horizont : introduction générale dans toutes les spécialités d’ici 10 ans. pédiatrie suisse participe à un projet pilote et a créé un groupe de travail spécifique à cet effet.
RÉ-FORMER (Réorganisation de la Formation postgraduée de médecine en Romandie) est – comme son nom l’indique – un projet romand très actuel. L’objectif est d’optimiser les parcours de formation en fonction des objectifs de carrière et des besoins du secteur de la santé. Pour atteindre cet objectif, le financement et la répartition des places de formation postgradué doivent être réglementés.
Le programme de formation postgraduée légèrement révisé est en vigueur depuis le 1er janvier 2022. Principale nouveauté : un assistanat au cabinet médical, qui fait partie de la formation postgraduée, peut désormais être effectué à n’importe quel moment de la formation postgraduée. De même, la participation à un congrès annuel de pédiatrie suisse est désormais obligatoire pendant toute la durée de la formation postgraduée. Les formations structurées en néonatologie, en pédiatrie du développement et en urgences sont ancrées depuis toujours dans le programme de formation postgraduée. Le groupe spécialisé dans la protection de l’enfant aspire depuis longtemps à une formation continue structurée obligatoire et organise cette année le deuxième cours pilote allemand. Les participant·e·s à la réunion reconnaissent l’importance du thème de la protection de l’enfant dans la formation postgradué.
L’ASSA travaille également dans le sens d’une formation structurée obligatoire et réfléchit à la création d’une formation approfondie en médecine de l’adolescence. A cette occasion, Julian teste différents outils interactifs et demande aux participant·e·s de prioriser les thèmes qu’ils souhaitent voir aborder dans un tel cours. La communication avec les adolescents arrive en tête, les contenus les plus importants pour les personnes présentes étant la santé sexuelle et psychique, les questions d’alimentation, les maladies psychosomatiques et la consommation de substances.
Il s’ensuit une discussion de fond sur la formation postgraduée structurée obligatoire. L’idée d’un choix de six cours, par exemple, avec l’obligation d’en suivre trois, plaît le plus. Cela donnerait plus de possibilités, non seulement en ce qui concerne le thème, mais aussi au vu du calendrier.
Julian soulève également la question d’un congrès des médecins assistant·e·s, comme il en existe par exemple en Allemagne. L’idée est en principe bien accueillie, l’idéal serait de la rattacher au congrès de pédiatrie suisse (par ex. le mercredi après-midi ou le samedi matin, avec une préférence pour le mercredi).
Julian a réalisé une enquête auprès des médecins assistant·e·s en été 2021, qu’il a pu évaluer entre-temps. Il présente un poster à ce sujet lors du congrès et a soumis un manuscrit au primary and hospital care. Voici les principales conclusions :
- Les médecins assistant·e·s en pédiatrie sont majoritairement des femmes et sont en général satisfait·e·s de leur profession et de leur formation continue.
- Elles souhaitent davantage de soutien administratif et de possibilités de travail à temps partiel.
- Les ressources d’apprentissage multimodales sont largement utilisées et pourraient être complétées par des cours d’échographie et la plateforme numérique « formation en pédiatrie ».
- Plus de la moitié des médecins assistant·e·s en pédiatrie souffrent de la charge de travail élevée
Pour conclure, Julian appelle les participant·e·s à attirer l’attention sur pédiatrie suisse dans leur entourage et à motiver encore plus de médecins assistant·e·s à participer aux futures rencontres. Les médecins assistant·e·s ont une voix et sont écoutés.